Découvrez le poisson lune, dont un spécimen a été sauvé à la pointe du Méridien

Le poisson lune a été relâché au-delà de la barrière de corail.
Au début du mois, un spécimen de poisson lune a été repéré à la pointe du Méridien, à Nouméa. Il a pu être sauvé grâce à un baigneur, qui a fait appel aux services de l’aquarium. Une opération a été organisée, pour le transporter et le relâcher au-delà de la barrière de corail.

Début mars, un jeune « Mola Mola », poisson lune, ou encore Ocean Fish a été sauvé in extremis à la pointe du Méridien, à Nouméa. C’est un baigneur, qui a repéré l’animal en détresse.

Il a eu le bon réflexe : celui de contacter les services de l’aquarium qui l’ont gardé pendant 4 jours et qui ont réussi à le nourrir de méduses, le temps qu’il se refasse une santé. 

La dernière dépression ou le coup d’ouest de la semaine précédente auraient pu le pousser vers la rive.

2 mètres de longueur et 2 tonnes

Ce poisson pouvant atteindre 2 mètres d’envergure et 2 tonnes en seulement quelques mois, aurait eu besoin d’un bassin ultra volumineux de plusieurs centaines de mètres cubes d’eau, d’une profondeur de 6 à 8 mètres minimum et d’une température de 18 degrés, le tout sans décor pour ne pas qu’il se blesse. Une installation dont l'Aquarium des lagons ne dispose pas.

Une opération a donc été organisée pour le transporter et le relâcher au-delà de la barrière de corail, afin qu’il ait plus de chance de survie. L’équipe de l’aquarium a eu le plaisir de voir ce jeune poisson lune s'en aller à toute vitesse vers les profondeurs.

Espèce vulnérable

C’est au printemps et en pleine eau, que les femelles vont aller pondre jusqu'à 300 millions d'oeufs minuscules, un record de fertilité dans le monde animal, qui seront ensuite fécondés par les mâles. Seule une poignée de larves survivra pour devenir alevins puis de jeunes poissons lunes, qui vont vivre en groupe pour se protéger des prédateurs jusqu'à atteindre une taille suffisante.

Très rare à observer, et encore plus à sauver avec sa drôle de forme de disque aplati affublé de 2 nageoires verticales, les scientifiques estiment qu’il peut atteindre au moins 2 mètres. Pour l’Union internationale de la conservation de la nature, cette espèce est classée comme vulnérable.