Un "ptit campus" pour concilier études et parentalité

Inauguration de la salle de parentalité du p'tit campus" à l'Université de la Nouvelle-Calédonie.
Objectif zéro abandon d’études pour cause d’heureux événement. L’université a inauguré la salle de parentalité du dispositif "ptit campus". Un dispositif qui permet aux jeunes parents de concilier études et prise en charge de leur enfant.

S’occuper d’un enfant en bas âge, tout en révisant ses partiels, un défi qui relève presque de la mission impossible à en croire les statistiques : une grossesse au cours du cursus scolaire se traduit 9 fois sur 10 par un abandon des études.  "C’est quelque-chose qui n’est plus tolérable aujourd’hui, estime Catherine Ris, la présidente de l’université de la Nouvelle-Calédonie. La mission de l’université est de permettre à tous de poursuivre, dans ce qu’on aimerait être les mêmes conditions, leurs études."

Pour lutter contre ce phénomène, l’Université de la Nouvelle-Calédonie a donc créé en 2020 le dispositif "ptit campus" qui vient se s’enrichir "d’une salle de parentalité", installée à côté de la maison de l’étudiant. 

La mission de l’université est de permettre à tous de poursuivre, dans ce qu’on aimerait être les mêmes conditions, leurs études.

Catherine Ris

Accessible de 5h30 à 22 heures

Lits à barreaux, tables à langer y côtoient un micro-onde et une table qui permet de déjeuner avec son enfant et les autres jeunes parents. "Cette salle est accessible de 5h30 à 22 heures, pour leur permettre aussi de continuer à travailler après les cours car certains n’ont pas le Wi-Fi chez eux. C’est aussi un lieu d’échanges entre eux", explique Brigitte Gustin, chargée de la vie étudiante. 

Dans la salle de parentalité de l'Université de la Nouvelle-Calédonie.

Financé par la fondation universitaire avec l’appui de plusieurs institutions et associations, le dispositif a déjà permis à une dizaine d’étudiants devenus parents au cours de leurs études de bénéficier des services de "ptit campus". "Une fois que le dispositif sera connu, on aura à faire face à encore plus de demandes", pense Catherine Ris.