Les forces de l’ordre et les services de permanence au palais de justice n’ont pas chômé, ce week-end des 10 et 11 juillet. Selon un bilan transmis par le procureur de la République, le Parquet a suivi 33 mesures de garde à vue, et elles concernaient surtout des faits de violences aggravées, de vols aggravés et d’infractions routières.
Violences conjugales
Dans le détail, développe Yves Dupas, deux personnes ont été déférées pour des violences conjugales, en vue d’une audience en comparution immédiate.
Agression à la batte de baseball
Même procédure en vue pour une troisième personne, qui devra répondre de violences avec arme (en l’occurrence une batte de baseball). Non seulement, l’une des victimes présente une incapacité totale de travail de 90 jours mais selon le procureur, cela justifie l’ouverture d’une information judiciaire "en raison d’une éventuelle infirmité permanente".
Vol à l’arraché
La quatrième personne mentionnée par Yves Dupas est mise en cause pour vol à l’arraché, sans incapacité de travail. Elle est placée sous contrôle judiciaire et convoquée devant la justice le 9 décembre prochain.
Infractions routières
Autre fait marquant du week-end, une opération de contrôle routier coordonnée entre la police et la gendarmerie, dans la nuit de samedi à dimanche, sur réquisitions du procureur. Elle a d’ores et déjà entraîné des convocations en justice pour 43 conducteurs, qui roulaient sans permis, ont pris le volant en état alcoolique, ont refusé d’obtempérer ou ont été pris en défaut d’assurance.
Le poids des addictions
"Par rapport à cette activité pénale", souligne Yves Dupas, "le Parquet souhaite relever, une nouvelle fois, que dans la plupart des procédures diligentées, les agissements délictueux reprochés s’inscrivent dans un contexte d’alcoolisation élevée ou de consommation de stupéfiants."
Et d'enchaîner : "Il apparaît clairement que la problématique des addictions particulièrement prégnante sur le territoire depuis plusieurs années justifie la mise en œuvre d’actions soutenues en termes de politiques publiques."
Proposition
"C’est pourquoi le Parquet a, dans son champ de compétences, le projet de mettre en place un stage de sensibilisation en matière d’addiction à l’alcool et aux stupéfiants", propose-t-il, "qui pourra être prononcé par le tribunal à titre de peine complémentaire ou proposé par le parquet comme mesure alternative aux poursuites".
Une action sur le modèle du stage de citoyenneté destiné aux conjoints violents primo-délinquants, créé en début d’année dans le cadre d’un partenariat avec la province sud et le haut-commissariat.
Au-delà des enjeux en termes de santé publique, il s’agit pour le parquet de permettre à l’institution judiciaire d’améliorer la qualité des réponses pénales au moyen de ces stages à vocation pédagogique afin de prévenir la récidive.