Plus que vingt jours avant la prochaine consultation qui engagera l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, et un seul sondage a été rendu public, en mars. Ce n'est pas qu'il n'y en a aucun autre. Seulement, les commanditaires ne les rendent pas publics.
Deux ans après, la nouvelle année référendaire semble avare en sondages. Ça ne signifie pas qu’il n’y en a pas. Les commanditaires restent nombreux à demander des chiffres, comme en 2018. Seulement, cette fois-ci, ils ne souhaitent pas forcément les rendre publics.
La principale différence, c'est qu'en 2018, les instituts avaient financé eux-mêmes les sondages pour une partie d'entre eux et un troisième avait été commandité par NC la 1ere, qui avait été également diffusé. Ils avaient vocation à être diffusés. En 2020, les sondages qui ne sont pas diffusés sont le fait de commanditaires qui sont propriétaires et ils choisissent, ou pas, de les diffuser.
- Stéphane Renaud, directeur de l’institut Quid Novi
Crainte ?
Après le précédent référendum, certains ont prêté aux sondages un effet sur la mobilisation des électeurs, en particulier chez les non indépendantistes. Alors, y a-t-il cette année la crainte qu'ils influencent le vote ?
Le sondage influence. Ça, c'est évident. En revanche, dès qu'il est publié, il n'est plus valable. S'il ne fait pas l'objet de mesures continues, on ne peut pas suivre l'évolution de l'opinion et donc, on ne peut pas avoir de "correction" tenant compte de l'évolution des perceptions des populations.
- Stéphane Renaud, Quid Novi
Au 14 septembre, aucune autre estimation chiffrée n’a été publiée. Une étude qualitative, financée par l’Etat, a été commandée par différents partenaires du Comité des signataires. Elle a été présentée aux différents partis politiques concernés. Il était question des craintes des Calédoniens autour de la consultation référendaire et de leurs attentes en cas de Oui ou de Non. Les résultats n’ont, eux non plus, pas été communiqués officiellement.