Une centaine de policiers mobilisés pour dénoncer le management

La police nationale se mobilise ce lundi midi. Devant le commissariat central de Nouméa, les agents veulent exprimer le mal-être qui semble se diffuser dans leurs rangs. Des problèmes de management sont pointés par l’intersyndicale à l’origine du mouvement.
« Stop », « Non au mépris », les banderoles sont claires. 
Une centaine d’agents sont mobilisés devant le commissariat central ce lundi. C’est une première mobilisation du genre dans l’histoire de la police nationale. Des policiers en civil dans leur grande majorité ; il faut dire que leur profession a interdiction d’exercer le droit de grève. 
 

Désorganisation et crispations

Une mobilisation à l’appel d’une intersyndicale pour signifier un véritable malaise. Les policiers dénoncent un « management partisan » et pointent du doigt particulièrement la nouvelle direction de la police nationale, la DTPN.  Cette nouvelle direction a vu le jour depuis janvier dernier et regroupe tous les services.
Selon les manifestants, ce management provoque une totale désorganisation et d’énormes crispations au sein des services. 

Ces derniers jours, les arrêts maladie se multiplient, quatre syndicats sur les cinq que compte l’institution dénoncent des inégalités d’opportunités.
« On est en colère parce qu'il y a un manque de considération des fonctionnaires de police de Nouméa. Nous ce qu’on demande c’est une reconnaissance de ce qu’on demande, c'est-à-dire le respect hiérarchique de la direction envers ces fonctionnaires qui assurent 24H/24 ses missions au quotidien, et qu’une prise en compte soit réelle concernant les policiers locaux. »(…) « On a des policiers en séjour, qui viennent de métropole, et en ce qui concerne la promotion sociale, on a du mal à évoluer » explique Jean-Daniel Katey, secrétaire général USTKE Police. 
Alors pour réparer un ascenseur social qui serait en panne, les manifestants réclament le départ de la direction.
 

Le référendum ne devrait pas être perturbé

Une revendication qui intervient dans un contexte politique tendu… mais qui pourrait être mis entre parenthèse le temps du scrutin prévu ce dimanche. 
« Les policiers calédoniens sont des gens responsables, à partir du moment où effectivement on a une échéance référendaire qui arrive à grands pas, je pense que les policiers calédoniens prendront part et assureront leur mission de service public » commente Daniel Tamanogi, secrétaire territorial unité SGP Police.
Contactée, la direction de la police nationale n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet, faisant valoir la période de réserve électorale.
Le reportage de Loreleï Aubry et Laura Schintu