Après plusieurs passes d’armes par médias et communiqués interposés, les discussions semblaient mal engagées, à la Direction du travail et de l'emploi (DTE), vendredi 18 février, dans le cadre du conflit social des pilotes d'Aircal. Mais à la sortie des 3h30 de conciliation, Christophe Coulson, président de l'UT CFE-CGC a parlé d’un "dialogue positif".
"A la sortie de cette conciliation, je peux dire que cela est positif pour la suite des événements. Nous n'avons pas, à ce stade, signé quelque document que ce soit, mais les propositions ont pu être partagées, discutées et elles devront faire l'objet, maintenant, d'une réécriture des accords", réagit le syndicaliste.
Une réunion prévue, mardi, avec les pilotes
"Bien évidemment, il y a une réunion prévue avec les pilotes, mardi, semble-t-il. Il y aura également des discussions avec les personnels au sol et les Personnels navigants commerciaux (PNC). Il fallait que nous réinstaurions un dialogue social et que nous évitions, par le biais de communiqués, de s'envoyer des pics."
Je crois qu'il faut vraiment un dialogue social apaisé. Derrière tout cela, c'est la survie d'une entreprise, mais également la survie des emplois [qui est en jeu, NDLR]
Christophe Coulson, président de l'UT CFE-CGC
L'idée d’une clause de revoyure semble faire se rejoindre les deux parties. Si les employés semblent disposés à faire un effort sur les salaires, il reste à un point sur lequel s'entendre.
Des baisses des salaires de -3,5% à -7% sur 5 ans annoncées
"Les efforts seront équitables, selon les salariés. Il faut quand même annoncer qu'une certaine catégorie de personnes va avoir une baisse de son salaire de base de -3,5%, sur une période de 5 ans, avec une clause de revoyure annuelle. C'est ce que nous avons demandé à rajouter au document", précise le président de l'UT CFE-CGC.
"Cette clause de revoyure [permettra], en fonction de la situation de la trésorerie de l'entreprise, de voir s'il est possible de récupérer cette diminution de salaire avant 5 ans", complète Christophe Coulson. "C'est pareil pour l'autre catégorie de personnels, notamment les PNT (Personnels navigants techniques), où il y aura une baisse des salaires de -7%".
"Auparavant, dans le document qui nous était proposé, on parlait d'un bilan annuel. Et en ce qui nous concerne, ce bilan n'est pas suffisant. C'est également lié au nombre de passagers annuels. La compagnie a besoin, pour être à l'équilibre, de 465 000 passagers annuels", détaille le syndicaliste.
"La barre qui avait été fixée par l'entreprise était pour nous difficilement atteignable. Nous sommes sur une bonne voie", conclut le président de l'UT CFE-CGC. Christophe Coulson espère que le plan de sauvegarde de l’entreprise sera signé la semaine prochaine.