Une nouvelle trajectoire pour la SLN

"C’est l’aboutissement d’un processus de discussion, mais c’est aussi un nouveau point de départ pour l’entreprise" : les mots sont de Guillaume Verschaeve, directeur général de la SLN. Endettée à hauteur de 55 milliards CFP, la société le Nickel cherche depuis plusieurs années à maîtriser ses coûts et à améliorer sa performance opérationnelle. Mais tous les efforts engagés depuis plus de trois ans n’ont pas encore porté leurs fruits. Alors le gouvernement et la vieille dame de Doniambo se sont accordés sur des engagements réciproques, dans une recherche de l’intérêt de tous les Calédoniens.

De quatre à six millions de tonnes

Le gouvernement collégial a ainsi accordé une augmentation des exportations de quatre à six millions de tonnes annuelles de minerais à basse teneur, que la SLN n’est pas techniquement en mesure de traiter - actuellement - dans ses fours. La contrepartie, c’est l’engagement de l’industriel à investir environ trente milliards CFP, pour maintenir les emplois, moderniser les outils de production, et augmenter le niveau de formation des personnels locaux. La dimension environnementale est aussi très présente dans le projet, la SLN étant invitée à investir dans ce domaine pour réduire ses impacts.

"Un accord gagnant-gagnant"

Louis Mapou, président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, n’a pas caché l’effort consenti par les indépendantistes au sujet des exportations de minerai brut. La doctrine nickel repose en effet sur la valorisation métallurgique du minerai davantage que sur l’export. Gilbert Tyuienon, membre de l'exécutif en charge de la mine et porte-parole, évoque pour sa part un accord gagnant-gagnant, dans l’intérêt général du pays. Il souligne également que les opérateurs miniers vont de plus en plus être amenés à travailler ensemble.

Le reportage d'Erik Dufour et Nicolas Fasquel 

En complément, le communiqué de presse diffusé par la SLN : 

Et celui émanant du gouvernement :