La joie était palpable ce lundi matin au centre culturel Tjibaou. L’Union des femmes francophones d’Océanie (Uffo) se réunit jusqu’à jeudi, à Nouméa et vendredi, à Koné. L’occasion de revenir sur les temps forts de l’année écoulée car ce sont les premières retrouvailles depuis la crise sanitaire.
Armelle Merceron, trésorière de l’Union des femmes francophones d’Océanie (Uffo) Polynésie. "C'est avec plaisir que l'on revient pour justement retrouver cet esprit commun. L'union des femmes francophones océaniennes c'est l'idée qu'on puisse partager nos expériences et nos difficultés. Ce que l'on a en commun."
"Briser ce plafond de verre"
Plusieurs conférences et ateliers sont prévus pendant cette semaine. Des échanges entre îles qui doivent permettre de construire une vision au long cours. Sonia Togna, présidente de l’Uffo Nouvelle-Calédonie . "On peut dire qu'il y a des avancées, c'est-à-dire que chaque gouvernement possède un secteur qui s'occupe de la condition des femmes. Malgré ça, il y a beaucoup de travail encore à faire, surtout sur notre émancipation. Briser ce plafond de verre qui empêche réellement les femmes de prendre leur place."
Des projets concrets naissent de ces ateliers. "Cette semaine, on présentera le court-métrage qui présentera la dynamique sur Wallis et Futuna", précise Stéphanie Vigier Foloka, vice-présidente de UFFO Wallis-et-Futuna.
Vision régionale
Ce rendez-vous est aussi l’occasion de revenir sur la participation de l'Uffo Nouvelle-Calédonie au Comité pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (Cedef), qui s'est déroulé en octobre, lors d'une convention à Grenoble. " L'idée c'est de voir comment construire ensemble (avec l'Uffo Polynésie, Wallis-et-Futuna et Vanuatu) une vision régionale", précise Oriane Trolue, membre de l’Union des femmes francophones d’Océanie. "Avoir une idée des causes systémiques, de ces fléaux qui touchent les femmes et qui ne sont pas assez pris en compte."
La parole des femmes est également portée par des hommes. Notamment par la nouvelle génération, comme Djaïk Néporon, chargé de mission du conseil coutumier Djubéa Kapumé.
" C'est surtout que la lutte des femmes, c'est un combat assez ingrat. Ça fait longtemps que les femmes se battent pour faire entendre leur voix. On commence à recueillir les premiers fruits de ce combat, la génération de la vingtaine n'a pas la même vision sur la coutume, la place de la femme dans la société kanak et calédonienne."
Des conférences ouvertes au public sont proposées en matinée, jusqu’à mercredi, au centre culturel Tjibaou.