L’Union Calédonienne demande le renvoi du Haut-commissaire

Daniel Goa lors d'un congrès du FLNKS.
Jugeant la loi d’urgence sanitaire contraire aux principes de l’Accord de Nouméa et l’Etat comme un « interlocuteur partisan et déloyal », l’UC demande officiellement le renvoi du Haut-commissaire, ainsi que celui du Commandant des forces armées de Nouvelle-Calédonie.
 
Laurent Prévost dans la tourmente. Dans une lettre ouverte aux citoyens Calédoniens, rendue publique ce lundi 18 mai, l’Union Calédonienne demande officiellement son renvoi et celle de ses équipes. Ainsi que celui du commandant des forces armées « qui a laissé clandestinement rentrer et sortir ses militaires, ses gendarmes, son équipage en partie infesté et ces 62 hommes cette nuit encore. A ce niveau hiérarchique, ces faits sont graves et ne peut pas être le fait d’un excès de pouvoir maladroit ou d’une faute, ils relèvent plus d’une volonté dont on cherche à comprendre les aboutissements ».


L'état d'urgence sanitaire : la polémique persiste 

Affichant la volonté de protéger les Calédoniens de la pandémie mondiale de Covid-19, l’UC réclame également la suspension de « toutes les dérogations de vol en provenance de l’étranger et de Métropole tant que le corpus de lois prises dans le cadre de l’urgence sanitaire en métropole, ne soit retiré pour la Nouvelle-Calédonie ».

La loi prorogeant l'état d'urgence sanitaire, votée le 11 mai dernier à l'Assemblée nationale, fait toujours polémique. Dans une lettre ouverte adressée au président du gouvernement, la semaine dernière, Daniel Goa envoquait déjà « l’effet délétère des dispositions de ce texte concernant la santé, la sécurité voire l’existence même des populations de notre pays ». 

Appel à la population 

Pour Daniel Goa, « le temps est venu d’envisager une nouvelle stratégie politique dans le cadre uniquement d’une relation colonisé-colonisateur et à l’aboutissement à un résultat très rapidement dans le temps ». Il appelle ainsi les responsables de l’Union Calédonienne et la population à réagir. « Si ces autorités devaient persister dans cette volonté de lever les barrières de confinement, si des citoyens résidents ou non devaient faire valoir leur droit en justice pour ne subir le confinement, nous nous organiserons nous mêmes par un appel à la population pour protéger notre pays par toutes les voies possibles et nous assumerons ».

L'intégralité de la lettre ouverte ci-dessous : Sylvie Hmeun et Steeven Gnipate 
©nouvellecaledonie