Usine du Sud : vers un retour au dialogue après l’appel lancé par Sébastien Lecornu

Sébastien Lecornu a demandé aux élus mahorais de faire le bilan des 10 ans de la départementalisation. Et dans leur réponse au ministre, pas de bilan, mais des revendications fortes pour un engagement plus marqué de l'Etat à Mayotte.
Le ministre des outre-mer a lancé vendredi un appel au dialogue destiné aux indépendantistes. Sollicitation qui semble avoir été entendue par le FLNKS, qui promet "d'alléger" la mobilisation.
« Je suis à disposition pour discuter (en visioconférence) et si les responsables du FLNKS veulent venir jusqu'à Paris pour me rencontrer et pour organiser le tour de table, je les accueillerai », a déclaré le ministre des Outre-mer dans une interview accordée à la chaine Calédonia. « S'ils estiment qu'il y a urgence à pouvoir en discuter au plus haut niveau et que l'État reprenne la main sur ce dossier, j'attends tout le monde, rue Oudinot, à Paris, pour engager le dialogue qui s'impose », a également indiqué Sébastien Lecornu. 

Les explications de Mathieu Ruiz-Barraud : 
 


La réponse du FLNKS

Quelques heures après cet appel au dialogue, le FLNKS a fait savoir qu'il accepte de discuter avec Sébastien Lecornu et va « alléger » sa mobilisation sur le terrain. Invité du journal de NC la 1ère, Raphaël Mapou, porte-parole du collectif Usine du Sud = usine pays s'est montré lui aussi ouvert à un retour à la table des négociations : « Il faut structurer un dialogue sur des bases saines (...) L'idée de rencontres est nécessaire, mais ça suppose qu'on discute sereinement ». 
  


Thierry Santa satisfait de cette ouverture

Invité de notre édition spéciale ce vendredi soir, le président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, Thierry Santa s'est dit « très heureux » que cette main tendue soit saisie. « Je suis content que nos camarades indépendantistes prennent ce chemin ».