L’Union Syndicale des Ouvriers et des Employés de Nouvelle-Calédonie célèbre ce jeudi et ce vendredi ses cinquante ans. Le congrès de l’organisation se déroule au cœur de l’amphithéâtre 400 de l’Université, à Nouville.
Antoine Letenneur et José Solia (A.M) •
Le plus vieux syndicat calédonien a accumulé les luttes et les acquis sociaux depuis 1969, mais son histoire a débuté quelques années plus tôt. Avec un cheval de bataille : travail égal, salaire égal, quelle que soit l’ethnie. La manifestation du 22 février 1956, marque la naissance d’un esprit syndical Calédonien : multiracial et progressiste. À l’époque, le syndicat Autonome de la SLN incarne ce combat. Un héritage revendiqué par Didier Guénant-Jeanson, ancien secrétaire général de l’USOENC, de 1998 à 2015.
Il a recueilli les témoignages de vieux syndicalistes, ceux qui ont quitté ce syndicat autonome, pour fonder le Syndicat des Ouvriers et Employés de Nouvelle-Calédonie. « Le syndicat d’alors est très politique. En Calédonie on travaille beaucoup avec l’Union Calédonienne et les responsables sont des gens qui participent régulièrement à Moscou, au Congrès de la Fédération Internationale Mondiale. À l’intérieur du syndicat autonome, plusieurs personnes se plaignent alors de cette imprégnation politique. Ce sont ces gens-là qui vont sortir de l’organisation et créer le SOENC en 1965, à la SLN à Doniambo ».
En 1998, l’USOENC qui se dit apolitique, appelle à voter en faveur de l’Accord de Nouméa. Les années 2000 verront ses dirigeants signer le pacte social, puis s’investir dans les accords économiques et sociaux. Le plus vieux syndicat Calédonien revendique aujourd’hui plus de six mille adhérents.