Toutes les salles de cours ne sont pas vides pendant les vacances scolaires. Les auto-écoles de Nouméa et du Grand Nouméa ont en effet, un planning bien chargé. Il faut compter jusqu’à un mois d’attente pour s’inscrire à un cours de conduite.
Passer le permis n'a jamais été aussi compliqué. Pendant cette période de vacances scolaires, et avant l'été prochain, les auto-écoles de la capitale sont débordées. De nombreux jeunes enchaînent les heures de conduite et les cours de code. Beaucoup de lycéens et lycéennes comptent en effet sur le très convoité passeport rose, pour gagner davantage en autonomie. "Comme je vais aller faire des études en France, ce sera important là-bas pour se déplacer et puis dans le monde professionnel aussi" explique le jeune Antoine, qui en est déjà à sa huitième heure d'apprentissage.
Comme Antoine, beaucoup se sont organisés pour mettre toutes les chances de leurs côtés et enchaîner ainsi les leçons de conduite pendant les vacances scolaires. Objectif : obtenir le permis d’ici deux mois, mais les créneaux se font rares. "On sait qu'il y a forcément plus de monde donc on va travailler un peu plus pendant le temps des vacances, pour leur permettre de passer le permis" explique Caroline Kawka, monitrice d’auto-école.
Un rythme soutenu et peu de moniteurs
Dans une auto-école de la Vallée des Colons, entre l’apprentissage du code et les cours de conduite, une soixantaine d’élèves est reçue chaque jour. "A cause du Covid, on a eu un mois où on n'a pas pu travailler, fermeture obligatoire, donc là, depuis la reprise, on a énormément de monde. C'est pris d'assaut depuis déjà un mois, un mois et demi" raconte Maxime Monon, co-gérant de l'école.
Même constat dans une auto-école du Mont-Dore, qui compte deux fois plus de candidats qu’en temps normal. Le planning du gérant est quasi plein. Pour un premier cours de conduite, il faut actuellement compter un mois d’attente. "Toutes les auto-écoles songent à recruter, malheureusement, les moniteurs ne peuvent pas venir sur le territoire et on se retrouve embarrassés." explique José Bolo, le gérant. Pour lui, ce qui manque actuellement en Calédonie, c'est une formation, pour pallier à ce déficit de moniteur, "mais c'est très compliqué."
L’embouteillage dans les auto-écoles devrait encore durer. L’an dernier, selon elles, près de 5000 candidats ont obtenu leur permis de conduire en Nouvelle-Calédonie.