Un salarié de Vale témoigne

Cela fait une semaine que les salariés de Vale ont été évacués du site industriel de Goro. Que deviennent-ils ? Vale NC a renforcé son accompagnement auprès de ses salariés.

Trois cent personnes ont été évacuées la semaine dernière du site industriel de Vale. Certains, comme Frédéric Tinel, sont de retour sur site, pour sécuriser les installations. Ce dernier témoigne d'une ambiance de travail particulière.

On a la haine parce qu’on ne peut rien faire, on voit les fumées, on voit les feux des engins de la mine, mais on ne peut rien faire, on nous lance des cailloux.

- Frédéric Tirel, salarié de Vale NC

Solidarité entre les salariés

A l'usine, les salariés qui ont repris le travail se serrent les coudes. Frédéric Tinel parle de moments forts, que les équipes vivent ensemble. Malgré tout, les inquiétudes quant à l'avenir subsistent. La situation influence également la vie privée de chacun. 

Je rentre à la maison, j'ai une femme qui a peur, et qui ne veut pas que je reparte sur site.

- Frédéric Tirel, salarié de Vale NC

« Vous n'êtes pas seuls »

Pour faire face à la fragilité de ses salariés, la direction de Vale a mis en place une cellule dite de bienveillance baptisée « Vous n’êtes pas seuls ». Elle renforce ainsi le dispositif existant au sein de l’entreprise depuis six ans.

Soutien psychologique 

Un numéro vert, une adresse électronique et une psychologue sont mis à disposition des salariés pour leur permettre de reprendre le travail plus sereinement.

La personne va être de plus en plus inquiète et ne sera plus concentrée sur son niveau de travail, elle ne sera plus apte à reprendre son poste, d'où l'intérêt de cette cellule.

- Mireille Ugipit, chargée d'accompagnement social à Vale NC

 

Jusqu’à présent, la cellule de soutien aux salariés de Vale n’accueillait qu’une à deux personnes par jour. Aujourd’hui, ils sont une trentaine à solliciter de l’aide quotidiennement. 

Le reportage de Lizzie Carboni et Claude Lindor: