Les syndicats ont rencontré ce vendredi le directeur général de Vale Nouvelle-Calédonie. Après les déclarations inquiétantes du PDG de Vale, des explications s'imposaient. Trois pistes pourraient permettre d'éviter la fermeture.
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D’un côté, un discours alarmant de Fabio Schvartsman : le PDG de Vale a récemment déclaré que le groupe brésilien ne conserverait pas durablement une usine du Sud qui perd de l’argent. De l’autre, des propos semble-t-il plus rassurants tenus ce matin, à Nouméa. Les syndicats étaient en effet reçus au siège administratif de Vale NC par le directeur général, de retour du Brésil, et alors que l’audit consacré au site industriel a rendu ses conclusions.
Continuer à baisser les coûts de production
La réunion des syndicats avec Daryush Khoshneviss a duré un peu plus de deux heures. A l’issue de la rencontre, le Soenc Nickel majoritaire dans l’entreprise ne parle pas de fermeture de l'usine. Mais retient trois pistes. D’après son secrétaire général Pierre Tuiteala, il faut continuer la production tout en poursuivant les efforts pour en baisser les coûts. Sachant que Vale NC a déjà réussi à passer son coût de production de 17 000 dollars américains la tonne, fin 2015, à 11 000 dollars US, fin 2016. Prochaine étape, passer sous la barre des 10 000. Autres pistes évoquées ce matin, la recherche d’investisseurs et le soutien des collectivités, que ce soit la Nouvelle-Calédonie ou l’Etat français.
Rendez-vous politiques fin août à Paris
Selon le syndicaliste, la direction générale de Vale NC a rencontré lundi le gouvernement calédonien. Pierre Tuiteala et Milo Poaniewa, le président de l’Usoenc, seront pour leur part reçus à Paris, à l’Elysée puis à Matignon et au ministère des Outre-mer, entre le 21 et le 25 août.
Quelle aide de l'Etat ?
Des rendez-vous très attendus dans cette période d’incertitude. Quelle forme ce soutien de l’Etat français pourrait-il prendre, sachant qu’il a déjà accordé l’année dernière 24 milliards d’aides à Vale NC, sous forme d’emprunts et de garanties bancaires ? On peut penser à des interventions diplomatiques à l'adresse du Brésil. Ou à un gros coup de pouce financier pour aider à boucler le très important mais aussi très coûteux projet Lucy.
L'intersyndicale reste très préoccupée
Les propos tenus par le Soenc nickel ne sont pas partagés par les autres syndicats. L'intersyndicale regroupant l'USTKE, la Cogetra et CFE-CGC tient à préciser que la situation reste trés préoccupante. Et que, malgré les trois pistes d'amélioration avancées, la menace d'une fermeture pure et simple est toujours d'actualité.