Le Vanuatu reçoit du matériel sanitaire provenant de Chine

L'état d'urgence au Vanuatu a été prolongé de 30 jours ce samedi. Le gouvernement doit faire face à deux crises, les importants dégâts causés par le cyclone Harold de catégorie 5 sur les îles de Torba, Sanma, Penama et Malampa et la pandémie de Covid-19 avec l'aide sanitaire chinoise.
Ce samedi, le président de la République du Vanuatu, Tallis Obed MOSES a prolongé l'état d'urgence de trente jours. Etat d'urgence qui avait été décrété le 26 mars dernier pour une durée de deux semaines.
Sur le front, deux axes majeures guident la politique de gestion de crise des autorités Ni-Vanuatu :
  • les importants dégâts causés par le cyclone Harold de catégorie 5 sur les îles de Torba, Sanma, Penama et Malampa;
  • la pandémie de Covid-19.
Selon le Vanuatu Daily Post, lors de sa réunion de jeudi cette semaine, le conseil des ministres a approuvé que le gouvernement utilise 125 millions de Vt , soit 113 375 488 F cfp,  du plan de relance pour gérer les dégâts causés par le cyclone Harold, et par la chute des cendres de Tanna du volcan Yasur, sans oublier la crise sanitaire du Covid 19.
 

Plus de 100 millions débloqués 

Le cyclone Harold a touché les régions des provinces de Torba, Sanma, Malampa et Shefa, indique le Vanuatu Daily Post. Et de préciser que le cyclone a endommagé des infrastructures telles que les routes, les écoles, les établissements de santé, les maisons, le bétail et les cultures maraîchères comme la banane, le taro et le chou.

Evaluation des dégâts en cours
Le Vanuatu Daily Post décrit le processus d'évaluation des dégâts. Partout dans les îles touchées, les Comités communautaires pour les catastrophes et les changements climatiques (CDCCC) tentent de terminer leurs évaluations générales de l'impact sur les communautés.
Une fois terminés, les rapports seront fournis aux conseils régionaux pour être soumis aux comités provinciaux des catastrophes (PDC).
Les équipes de cluster mènent également des évaluations critiques détaillées.
Vendredi, des équipes conjointes ont été déployées sur les sites après avoir fait un exposé au Bureau national de gestion des catastrophes (NDMO). Ces équipes effectueront une évaluation sur le terrain pendant quelques jours.

Leur rapport donnera une image claire de l'étendue complète des dégâts et aidera à la prise de décision. Ce rapport final sera soumis au Comité national des catastrophes (NDC) et au Conseil des ministres (COM) pour approbation avec des recommandations sur la manière dont le gouvernement devrait répondre aux besoins de relèvement.

Fermeture des écoles jusqu'à nouvel ordre dans les zones impactées
Certaines parties de Santo telles que l'Ouest et le Sud, y compris Luganville, Malo, Aore Pentecost, Ambrym et certaines parties de Shefa et Malampa ont été les plus durement touchées par le cyclone.
Selon la journaliste Anita Roberts, certaines familles comme sur l'île de Malo sont toujours dans des centres d'évacuation après avoir perdu des maisons à cause du cyclone.
Ce samedi, la prolongation de l'état d'urgence prononcé par le Premier ministre a indiqué que les écoles dans les zones les plus touchées par le cyclone resteront fermées jusqu'à nouvel ordre.
 
Une école primaire détruite par le cyclone Harold sur l'île de Malekula

Retour à la normale dans les zones moins impactées
Les écoles, les activités sportives et les restaurants et bars Kava de certaines zones des provinces de Shefa et Tafea peuvent reprendre une activité normale tout en maintenant de bonnes pratiques d'hygiène et une distance physique à partir du mardi 14 avril 2020.

L'accès à l'eau
Le conseil des ministres (COM) a autorisé le déploiement de réservoirs d'eau donnés par le gouvernement japonais, dans les zones touchées par le cyclone tropical Harold.

Assouplissement administratif mais respect du contrôle sanitaire 
Les restrictions sur les cargaisons, en particulier, sur les marchandises provenant des secours internationaux, seront assouplies, relaie le Vanuatu Daily Post. Des allégements administratifs autorisés par le conseil des ministres, mais qui seront tout de même soumis aux mesures de contrôle Covid-19.
La livraison des secours d'urgence est en cours avec l'aide de pays donateurs comme la Nouvelle-Zélande et l'Australie.
  

Covid-19 : des vols spéciaux encadrés par un protocole sanitaire strict

Autre fait marquant de ce samedi, un avion de transport sanitaire chinois s'est posé, hier soir, au Vanuatu avec à son bord du matériel de dépistage Covid-19.
Comme l'avait annoncé, le ministre intérimaire des Affaires étrangères, Ralph Regenvanu, du matériel médical Covid-19 en provenance de Chine a été acheminé jusqu'au Vanuatu, rapporte l'article du Vanuatu Daily Post. L'avion a dû transité par l’Australie.
La journaliste Anita Roberts écrit que, selon le porte-parole de la cellule de gestion de crise sanitaire,  Russel Tamata, la Chine a ainsi fourni des kits de test pour aider le Vanuatu à lutter contre le Covid-19.

Le porte parole Ralph Regenvanu a indiqué, dans le Vanuatu Daily Post, que ces équipements médicaux devaient être acheminés par des vols spéciaux organisés par le gouvernement.

Selon le Bureau national de gestion des catastrophes (NDMO), Toutes ces rotations aériennes sont dédiées au fret « sanitaire ». Il n’y a aucun passager à bord. Personne n’est autorisée à entrer dans le pays.

«Si des vols étrangers nécessitent un équipage pour descendre d'un avion, par exemple pour le ravitaillement, les membres de l’équipage sont isolés dans des lieux sûrs de la zone de transit de l'aéroport, conformément aux directives du NDMO.


«Tout équipage restera du côté piste de l'aéroport, les fournitures humanitaires données par des étrangers, qui provenaient initialement d'Australie, de Nouvelle-Zélande et de France, sont traitées selon des protocoles de santé stricts afin de réduire tout risque de Covid-19 au Vanuatu.

Ces marchandises ont été scellées, emballées et manipulées par des personnes portant un équipement de protection. »
NDMO

 

Pas de cas de coronavirus

A ce jour, aucun cas positif n’a été dépisté sur l’archipel. Or des mesures de précaution ont, très vite, été appliquées afin d'empêcher la propagation du Covid-19, qui touche plusieurs pays voisins du Pacifique.
Dès le 26 mars et jusqu'à nouvel ordre, les regroupements ont été interdits au delà de cinq personnes.