Le Vendémiaire au coeur d'un incident diplomatique franco-chinois

Ni Paris,ni Pékin n'ont confirmé officiellement quel était le navire de la marine française repéré le 6 avril dans le détroit de Taïwan par les autorités chinoises. Selon une source américaine citée par l'agence de presse Reuters,il s'agissait bien de la frégate de surveillance "Le Vendémiaire". 
Ce bâtiment de la marine nationale est basé à Nouméa. Il participe à la présence française dans le Pacifique. Il avait été invité en 2009 aux festivités du 60e anniversaire de l'armée populaire de libération, en étant qualifié par un organe de presse chinois - je cite - de "viel ami de la marine nationale qui a visité le pays de nombreuses fois depuis 2001". 
 

10 ans plus tard, le ton a changé

Mardi dernier, le Vendémiaire n'a pas été invité aux cérémonies de ce 70e anniversaire. Cet incident naval a déclenché un début de crise diplomatique entre les deux pays. 
C'est Pékin qui a dégainé en premier en adressant jeudi, à Paris, une protestation officielle. La Chine accuse ce navire d'avoir pénétré illégalement dans ses eaux territoriales.
Du côté des autorités françaises, le ministère de la Défense réaffirme son attachement à la liberté de la navigation. En fait, la France considère que cette zone du détroit de Taïwan revendiquée par la Chine fait partie des eaux internationales.
Cet accroc diplomatique n'a rien d'anodin. Il s'inscrit dans le contexte d'une augmentation de la pression politique et militaire de la part de la Chine continentale, qui revendique sa souveraineté sur l'île de Taïwan et sa zone maritime.