Après NC-2011, NC-2035 ? La possibilité est grande, désormais. "On a commencé des discussions avec le gouvernement", glisse Michel Quintin, directeur du CTOS, le Comité territorial olympique et sportif. "Pour l’instant, on n’est pas encore au stade du montage du dossier, mais les discussions avancent. On en a aussi parlé au conseil des Jeux pour préparer cette candidature." Prise de contact également avec des partenaires sportifs dans l'Hexagone, comme l’Agence nationale du sport, organe de financement du sport en France, avec l’Insep, et d’autres.
L’idée serait de poser une candidature d’ici 2029, lors des MiniJeux. Mais avant cela, il faudra tisser des alliances. "On a profité de l’AG du conseil des Jeux pour parler avec Fidji. Le pays candidate pour les Jeux de 2031." Le monde politique avance également de son côté, dans les réflexions. "L'important, c'est de bien se parler avec Fijdi, confirmait Mickaël Forrest la semaine dernière. Il faut voir si on peut aussi organiser deux fois d'affilée dans un pays mélanésien." Une règle a priori non écrite, qui pourrait ne pas être contraignante.
Soutien à Fidji
En jeu, un soutien à Suva, en échange d'un soutien fidjien pour la candidature calédonienne. "Il y a un lien fort qui s’est tissé au fil du temps avec Fidji et on ne candidatera pas face à eux. C’est une sorte de 'gentlemen agrement'." Calédonie- Fidji, le duo à l’origine des Jeux en 1959, lors de la conférence de Rabaul. Le lien ne date pas d’hier et le CTOS espère qu’il dure.
Mais cette candidature calédonienne ne se fera pas si Fidji n’obtient pas les Jeux en 2031. "Il y a face à eux des candidats sérieux comme la Papouasie ou Guam, prévient Michel Quintin. Donc si Suva n’obtient pas les Jeux, ils risquent de candidater à nouveau pour 2035 et on attendrait ainsi quatre ans de plus." Autres candidatures plus modestes, Tonga, les Samoa américaines et le Vanuatu.
Infrastructures à refaire
Des jeux en Calédonie, mais sous quelle forme ? "On souhaite profiter des Jeux de Brisbane en 2032 pour refaire une partie de nos infrastructures, prévoit Michel Quintin. Et enchaîner avec la préparation pour les Jeux du Pacifique." Une situation similaire à celle de 2000. Le Caillou avait servi de base de préparation pour certaines équipes de France, avant les JO de Sydney.
Côté infrastructures, le pays bénéficie de salles construites pour 2011 comme celles de la Vallée-du-Tir à Nouméa et l’Arène du Sud à Païta. La piscine de Koutio avait également été agrandie en 2011, avec la création d’un bassin olympique. Reste à savoir quoi faire du stade Numa-Daly qui a plus de soixante ans. Un nouveau stade pourrait être nécessaire, mais il faudrait savoir où. Rester à Nouméa ou s’installer du côté de Dumbéa ou de Païta ? La question doit encore être posée.
Déjà trois fois
La Calédonie a déjà organisé trois fois les Jeux du Pacifique. La première fois en 1966, avant des Jeux en 1987. Les derniers en 2011 avec la volonté, nouvelle à l'époque, d’impliquer la totalité du territoire. Des épreuves ont ainsi eu lieu aux Loyauté, sur la côte Est ou à Koné. En cas de succès, les Jeux de 2035 seraient les quatrièmes. Comme pour Fidji, si leur candidature est retenue pour 2031 (1963, 1979, 2003).