Sarah Robin est doctorante en chimie de l’environnement. Elle travaille actuellement sur l’influence de l’urbanisation sur la mangrove, un espace qui vit des flux et reflux de marée et des écoulements de pluie. “L’urbanisation limite les échanges entre la mer et la mangrove au moment des marées et du coup, il n’y a pas de renouvellement de la mangrove, qui est vouée à mourir", explique-t-elle en montrant les palétuviers de Rivière-Salée, en mauvaise santé.
"La mangrove représente un écosystème végétal riche. Elle est surtout un rempart contre les mouvements et l’énergie des vagues et des vents et donc contre l'érosion. Elle peut ainsi atténuer, voire empêcher, un tsunami d’atteindre les côtes", informe WWF sur son site Internet.
Les polluants à la loupe
Régulièrement, Sarah Robin effectue des prélèvements, à différentes saisons. Elle prend des échantillons de sol et de feuilles. Elle les étudie ensuite au laboratoire de l’institut des sciences appliquées de l’université de Nouvelle-Calédonie, à la recherche de traces de métaux ou d’hydrocarbures aromatiques polycycliques. Provenant de la combustion incomplète de carburants, bois ou tabac, ces derniers peuvent être "cancérigènes ou mutagènes, donc autant dangereux pour l’environnement que pour l’homme", indique la chercheuse.
Elle espère que ses travaux permettront une prise de conscience de l'importance et de la fragilité de ces milieux qu’il est encore possible de préserver.