Pour le budget de reversement, 84 milliards de francs. Pour le budget de répartition, 140 milliards. Et pour le budget propre à la Nouvelle-Calédonie, 87 milliards (définitions ici). L’enveloppe globale proposée pour 2023, et examinée sous tous les angles par les élus du Congrès, se monte ainsi à 311 milliards.
Priorités
Le président du gouvernement parle de budget équilibré, sans l’aide de l’Etat, et dont l’objectif est d’éponger les dettes du pays d’ici à la fin de l’année. “Nous voulons traiter les priorités”, dit Louis Mapou. “Mais nous n’avons pas les moyens de mettre en œuvre un plan de relance économique.”
"Bombes à retardement"
L’opposition déplore cette incapacité à financer la relance. Elle agite le spectre des “bombes à retardement”. Comme les difficultés financières rencontrées par la société Enercal, notamment à cause de la hausse sur les prix des matières premières. Ou les comptes sociaux, dont le Ruamm, toujours dans le rouge.
“Nous n’avons pas créé de richesses dans ces dernières années, mais les dépenses ont bien augmenté”, déclare Philipep Blaise pour le groupe Les Loyalistes. Philipe Michel, président du groupe Calédonie ensemble, évoque un nouveau concours exceptionnel de l’Etat pour s’en sortir.
Rebelote jeudi
L’examen des projets de délibération a débuté ce mercredi après-midi. Les débats doivent reprendre ce jeudi, à partir de 8h30. Les explications de vote promettent d’être animées. Mais le bloc indépendantiste, associé à l’Eveil océanien, devrait réussir à faire adopter le budget 2023.