Depuis le 13 mai, tout a changé. La vie n'est plus la même dans beaucoup de quartiers. Des habitants constamment sur le qui-vive, préparés au pire, protègent leurs biens, leurs commerces, leurs rues. Ce sentiment d’insécurité dure depuis neuf semaines maintenant et aucun secteur n’a été épargné, alors que les exactions continuent, particulièrement au Mont-Dore.
Éducation
8000 élèves touchés par la destruction partielle ou totale de leurs établissements scolaires. De Kaméré à Logicoop en passant par Païta et Dumbéa, peu de quartiers ou de communes ont échappé aux dégradations. Aujourd’hui, des centaines d’enfants suivent la continuité pédagogique tant bien que mal ou sont replacés dans d’autres maternelles, primaires, collèges ou lycées.
Economie
Sur l'ensemble du territoire, le coût des dégâts s’élève aujourd’hui à 265 milliards de francs dont 165 pour le secteur privé. 767 entreprises ont été incendiées et/ou vandalisées.
Les trois usines de nickel, déjà fortement affaiblies avant les émeutes, sont elles aussi dans une situation très difficile. Prony Ressources a placé 1300 salariés au chômage partiel. Koniambo Nickel est toujours en veille dans l’attente d’un repreneur, quant à la société le Nickel, le fonctionnement dépend notamment de l’approvisionnement en minerai de Népoui, dont le convoyeur de chargement a été endommagé.
Santé
Tous les établissements de santé ont vu leurs déficits structurels s’aggraver. Cotisations sociales en baisse, aide médicale en restructuration, pénurie de personnels soignants, rupture de soins des patients dialysés… les difficultés s’accumulent toujours.
Politique
C’est dans ce contexte de crise intense qu'a eu lieu la dissolution de l'Assemblée Nationale. Un acte qui a eu pour conséquence l'organisation d'élections législatives. Bilan ? La Nouvelle-Calédonie a élu un député loyaliste et un député indépendantiste, grâce à une très forte mobilisation des habitants.