Sur le marché de Port-Vila, la visite du président français n’est pas au coeur des discussions. "Je ne savais même pas qu’il venait", admet un Vanuatais. "Je ne le connais même pas", reconnaît une femme. "Je n’ai jamais entendu parler de lui, commente un passant. Même si je ne le connais pas, je suis heureux de le voir ici au Vanuatu et suis ravi de l’accueillir."
Pourtant, ici les attentes sont nombreuses. "Toute aide sera la bienvenue, surtout financière pour aider la population", estime Lona. Godwin a une idée des besoins. "Les projets que la France pourrait soutenir ce sont les systèmes d’approvisionnement en eaux et améliorer l’état des routes", relève-t-il. "Nous avons besoin d’écoles, de plus d’universités pour développer mon pays ", fait remarquer à son tour Georges.
De besoins de formation
Bien qu’étonnée de cette visite, la communauté francophone s’y intéresse, à l’image de Romuald Ledoux, restaurateur français installé à Port-Vila depuis 25 ans. "Au Vanuatu, le besoin essentiel à mon sens, avance-t-il, c’est la formation. Il serait plus que temps d’essayer de nous aider. Comme avec l’école hôtelière financée par la communauté européenne il y a quelques années.
Quant à Marciano Mahe, qui est vanuatais et a vécu une dizaine d’années en Calédonie, il entrevoit d'autres besoins. "Avoir une aide dans le domaine de l’éducation, c’est une priorité pour avoir un avenir plus solide", estime celui qui est aujourd'hui guide touriste.
Îles Hunter et Matthew
Les grands débats de politique sur les luttes d’influence dans le Pacifique sont bien loin des habitants du Vanuatu. En revanche, le gouvernement vanuatais a déjà annoncé au président Macron ses attentes au travers de la une du seul quotidien du pays qui relance le débat de la rétrocession des îles Hunter et Matthew. Entre une population en quête d’un avenir meilleur et un pays au cœur d’une lutte d’influences. La France semble vouloir se proposer comme la puissance d'équilibre.