Crée en 1992 à l’initiative d’une juge d’instruction, l’association de type loi 1901, s’appelait au départ « SOS Violences sexuelles » mais face à l’augmentation des violences intrafamiliales/ exit le terme « sexuelles » !
En 23 ans, Carmen a vu évoluer le système judiciaire
Avec l’agrément du ministère de la justice, les contacts avec le juge d’instruction et le parquet sont facilités. En qualité d’administrateur « Ad Hoc », l’association prend en charge et accompagne les enfants mineurs lorsque les parents ou les représentants légaux sont en difficulté ou eux-mêmes incriminés dans l’affaire.
Victime de viol lorsqu’elle était enfant
Aujourd’hui, elle décide de témoigner de manière anonyme pour préserver sa famille. Agressée sexuellement de 1989 à 1990, elle dépose plainte en 2003 à l’âge de 27 ans, soutenue par l’association SOS Violences. S’ensuivent 5 années de procédure judiciaire jusqu’au procès devant la cour d’assises en 2008. Son agresseur présumé est reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, il est condamné à 10 ans de prison en 1ère instance.
En appel, sa condamnation est baissée à 5 ans de prison dont 2 avec sursis.
Aujourd’hui, le viol ne me définit pas en tant que tel ! Oui j’ai été victime à un moment donné, je l’ai accepté, mais aujourd’hui je mérite la vie que je veux me donner.
victime anonyme d'un viol
Comme cette femme, elles sont des milliers de personnes à franchir la porte de l’association.
Un accompagnement tout au long de la procédure
L' Association accompagne les victimes du dépôt de plainte à la constitution du dossier d’aide judiciaire. Concernant les victimes mineures, l’association SOS Violences continue à les soutenir jusqu’à l’obtention d’indemnisations pour préjudice moral et physique. En tant que partie civile, l’association SOS Violences se rend régulièrement au tribunal de Nouméa. En correctionnel et aussi lors des sessions d’assises.
Du 20 mars au 12 avril 2023, sur 7 affaires, 5 concernent des viols sur mineurs ou des viols par concubins.
Lors de cette session d’assises, fait rare ! du 30 au 31 mars, une mère comparaît sur le banc des accusés pour ne pas avoir dénoncé son concubin, accusé de viol sur une mineure de moins de 15 ans.
Des journées bien remplies
Les journées des salariés de l’association SOS Violences sont bien remplies, elles enchaînent les heures de travail au profit des victimes. Sur réquisition du procureur, Lyo se rend aussi à l’aérodrome de Magenta pour prendre en charge des enfants mineurs originaires de la Province Nord ou des Iles loyauté, elle les accompagne ensuite à des rendez-vous médicaux, chez des experts psychiatres de Nouméa par exemple.
Découvrez dans cette immersion les démarches de l'association dans l'accompagnement des victimes jusqu'au procès.