En 2022, sur 70 morts sur les routes calédoniennes, cinq pilotes de moto ont perdu la vie. La gendarmerie a mis en place des stages gratuits à destination des motards pour tenter de limiter l’hécatombe.
L’airbag pour motards
Au programme, révision théorique sur les situations dangereuses, parfois mortelles. Rappeler que la vitesse tue particulièrement. Et que des outils sont également à disposition des conducteurs de deux-roues pour limiter au maximum les risques. Ainsi, le gilet airbag divise par trois les graves blessures voire l’irréparable. À enfiler par-dessus le blouson, il se déclenche en cas de choc et permet une protection de la colonne vertébrale, de la tête, des organes vitaux.
Des frayeurs
Les stagiaires en ont conscience, ils ont parfois vécu de mauvaises expériences qui auraient pu être beaucoup plus graves.
"Parfois, on a un véhicule qui pile avec les feux d’arrêt qui ne fonctionnent pas derrière. Le temps qu’on comprenne qu’il freine, c’est le deux secondes qui manquent pour se sauver" explique Benoît Hautot, motard depuis douze ans.
Maéva Duval est débutante. En trois mois de pilotage, elle s’est déjà fait des frayeurs. "Sur un rond-point à Ducos, un pick-up m’a coupé la route".
Des rappels de sécurité
Le stage se déplace aussi sur la route, avec des exercices comme gérer les courbes et les trajectoires par l’anticipation. Se concentrer, regarder loin devant soi, observer le comportement des autres véhicules et gérer la maniabilité.
"Sur toutes les courbes et trajectoires il y a des tutos, mais ça ne remplace pas la pratique. Il y a plein de petits conseils [dans le stage]" reconnaît Christophe Billard, motard depuis une dizaine d’années.
"On a toujours quelque chose à apprendre, surtout en matière de sécurité" renchérit Patrice Pichon qui pilote depuis plus de 40 ans. "Je crois qu’avec le temps, on prend des habitudes qui ne sont pas toujours les meilleures. Donc là, ce sont des bons rappels".
La gendarmerie proposera en 2024 aux motards débutants un stage sur le thème : adapter les bons réflexes afin de préserver sa vie.
Retrouvez en tête d’article le reportage de Karine Arroyo et Gaël Detcheverry