Le président Emmanuel Macron a déclaré, lundi, vouloir un projet de loi sur la fin de vie "d'ici la fin de l'été" métropolitain. Si la Convention citoyenne pour la fin de vie, composée de 184 Français tirés au sort, s'est dite majoritairement favorable à l'euthanasie ou au suicide assisté, dans son rapport voté dimanche, les Calédoniens sont divisés sur ces questions.
Que pensent-ils du suicide médicalement assisté? "Ça ne se fait pas. C’est comme un crime", insiste un homme interrogé. "C’est un choix, estime un autre. Il y a des gens qui vont vouloir partir parce que pour eux, ça ne sert plus à rien de rester ici, s’ils n’ont plus les capacités de faire ce qu’ils veulent."
La sédation longue et profonde
Pour le moment, en Calédonie comme en France, nous disposons de la sédation longue et profonde et de la possibilité d'écrire des directives anticipées pour éviter l’acharnement thérapeutique ou la réanimation en cas de graves séquelles irréversibles.
Pour Gérard Sarda, accompagnant en soins palliatifs et président du Comité d'éthique, le débat sera complexe au regard des pays qui ont légalisé cette pratique. Il cite en exemple la législation en Oregon et celle du Québec. Autre phénomène sociétal : la majorité du corps médical ne serait pas prête à donner la mort.