Dès la semaine prochaine, le plan de progrès d’urgence de la SLN sera effectif. Présenté aujourd’hui devant les représentants syndicaux pour avis, ce plan prévoit plusieurs mesures de réduction d’effectifs, une réduction des coûts de la masse salariale ou encore la renégociation de la sous-traitance. Si, sur le fond, l’ensemble des syndicats se positionne contre ce plan, l’avis défavorable émis par la Confédération syndicale des travailleurs de Nouvelle-Calédonie a entériné la procédure de consultation. L’intersyndicale elle, a quitté la réunion.
"Il faut qu’on soit associés"
"Aujourd’hui, la direction nous impose un plan d’urgence, indique Elvis Macé du Syndicat général des collaborateurs des industries de Nouvelle-Calédonie. Les partenaires sociaux autour de moi, en intersyndicale, n'ont été aucunement associés. Nous, on est des gens du pays, il faut qu’on soit associés. On est conscients qu’il faut qu’on fasse des choses. En urgence à moyen et à long terme."
Et Glen Delathière du Syndicat général de travailleurs de l'industrie de Nouvelle-Calédonie d'argumenter : "Tout le monde doit faire des efforts aujourd’hui, toutes les catégories : y compris les cadres et nos directeurs. Ce n’est pas ce qu’on voit aujourd’hui. On voit moins 80 emplois dans ce plan d’urgence qui touche plutôt le deuxième collège et les agents de maîtrise, mais il n’y a pas trop d’efforts dans certaines catégories."
Éviter la cessation de paiement
Jean-Jacques Dulhoste du Syndicat des ingénieurs et cadres des industries de Nouvelle-Calédonie précise, pour sa part, que le report est souhaité "parce qu’il y a fin janvier, la restitution d’un rapport qui est réalisé par un comité d’audit indépendant qui a été mandaté par le comité central de l’entreprise. On considère qu’il y a besoin d’avoir cet éclairage aussi."
Ce plan, prévoit 10 milliards de dépenses en moins pour 2023. Pour la direction de la SLN, ces coupes budgétaires sont nécessaires pour éviter la cessation de paiement fin janvier. "Ce plan permet de tenir dans les mois et les semaines qui viennent, plaide Guillaume Verschaeve, directeur général de la SLN. En espérant que nous arrivions à atteindre tous nos objectifs de production et que le marché de l’énergie se stabilise à des niveaux supportables."
L’intersyndicale a envoyé un courrier à l’État et au gouvernement local pour les alerter sur "une dégradation du dialogue social" au sein de l’entreprise.