Pour lutter contre l’inflation, un accord interprofessionnel a été signé ce lundi 4 juillet entre le gouvernement et les représentants des industries locales de transformation, de l'importation, de la grande distribution et des petits commerces. Cet accord prévoit le plafonnement des prix de 60 produits de grande consommation pour une durée de trois mois, renouvelable une fois en septembre, après accord entre toutes les parties et le gouvernement.
Un accord assez complet.
Gilles Vernier, président de l'UFC-Que Choisir
Pour le président de l’association UFC-Que Choisir, "cet accord est assez complet car il bloque ou il minore certains prix". Mais la liste des produits concernés pourrait être plus exhaustive. "Le beurre qui figure dans cette liste, par exemple, est relativement cher en magasin, on aurait donc pu choisir un autre beurre". Du beurre, du sucre, de la mayonnaise, de la lessive ou encore du savon : "les Calédoniens ne consomment pas que ces 60 produits, cette liste pourrait être modifiée en fonction des besoins", souligne Gilles Vernier. Car ce sont des marques qui ont été plafonnées, plus que des produits, ont par ailleurs indiqué les représentants des industries, de l’importation et de la grande distribution.
Blocage des marges
Les prix de l'alimentation ont, depuis le début de l’année, augmenté de près de 6 %. Et l’inflation devrait encore durer. L’association est plutôt favorable au blocage des marges "en passant des accords avec les professionnels du secteur parce que les prix en Calédonie sont libres. C’est une mauvaise chose car nous subissons ces augmentations. Avec ce blocage des marges, on aurait une modération des prix", stipule Gilles Vernier. Une mesure jugée "plus juste pour le consommateur et l’industriel".
Sur le pouvoir d’achat, l’UFC fait des propositions
Alors, pour redonner du pouvoir d’achat aux Calédoniens, l’UFC-Que choisir propose entre autres de "favoriser par tous les moyens les circuits courts, d’autoriser la publicité comparative et les importateurs à se libérer des quotas". Des mesures proposées au gouvernement qui agit, selon Gilles Vernier, "dans l’urgence et l’urgence, c’est la facilité. Comme tous les gouvernements, le nôtre est pris dans une situation internationale dégradée, avec des prix qui augmentent partout. Il fait donc ce qu’il peut".