La virtuosité des capoeiristes en oeuvre à Ouémo

Le 15e festival dédié à l’art martial brésilien a débuté ce mercredi au sein de l’Académie Capoeira Brasil. Au programme de la rencontre : des stages, des passages de grade et des formations d’arbitres, aux couleurs résolument afro-brésiliennes. 
C’est en chanson et accompagné du pandero, instrument de musique typique de la discipline, que se déroulent les cours de capoeira dispensés par Mestre Peixe, maître de capoeira Brésilien basé à Sydney. Le spécialiste se rend sur le caillou tous les ans, pour participer au festival, organisé par le groupe Capoeira Brasil. L’occasion pour le maestro de rencontrer les pratiquants de cet art martial afro-brésilien, très populaire auprès des enfants. « On fait un peu de tout, de la musique, du combat, en même temps de la danse », assure Maël Guiguin, stagiaire. « C’est du sport c’est de la danse et en même temps de l’attaque », renchérit de son côté Jamie Durieux, également jeune stagiaire du professionnel. 
  

Formations d'arbitres

Aujourd’hui, aucun Calédonien ne détient la ceinture noire, correspondant au grade de maître, mais le niveau augmente. Ce samedi, une trentaine de pratiquants fera son passage de grade. « Ici le plus intéressant c’est que la leader du groupe est Calédonienne. Cela prouve que l’on peut être capoeiriste sans être brésilien. C’est comme au foot, regardez les Français ils jouent très bien ! Je pense que cela vient du fait que la discipline se développe non seulement ici en Nouvelle-Calédonie, mais dans le monde entier », assure Mestre Peixe, maître de capoeira Brésilien. 
Depuis 2013, la capoeira a son championnat du monde, événement au sein duquel Mestre Peixe est arbitre officiel de la Fédération Mondiale. Il dispensera des formations d’arbitres pour structurer la discipline au niveau local. « L’idée c’est de pouvoir organiser des compétitions officielles internationales reconnues par la Fédération, afin que les calédoniens puissent acquérir les points nécessaires pour évoluer dans la compétition », explique Caroline Sanchez, « professora cherie » de capoeira. 

Une ambition sportive qui ne fait pas oublier que l'art martial est aussi une discipline artistique et festive. Le festival se conclura ce dimanche après-midi sur la promenade de l’Anse Vata, avec une représentation théâtrale, de 16 à 17h.

Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry
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