Visite de chantier guidée sur la route du Néobus

Des mois durant, les travaux destinés à aménager une voie pour le Néobus ont marqué le paysage de l'agglomération nouméenne. Ici au carrefour Patch, début 2018.
L’un des grands chantiers calédoniens aborde une année qui s’annonce chargée. En 2018, de nombreux travaux engagés autour du projet Néobus seront finalisés. Objectif : commencer à exploiter la première ligne en septembre 2019, entre la Moselle et le Médipôle.
Message aux automobilistes, aux riverains et aux commerçants qui côtoient la multitude de travaux liés au projet Néobus: encore un peu de patience! Le chantier pharaonique avance, mais il est loin d’être terminé pour équiper l’agglomération nouméenne de son transport en commun en site propre. C'est-à-dire sur une voie réservée. De nombreuses perturbations restent à prévoir, Vallée-du-Tir, à Rivière-Salée ou au centre urbain de Koutio. 
Le reportage de Sheïma Riahi et Christian Favennec.
©nouvellecaledonie

De 5 heures à 21 heures

A ce stade, la mise en service de la première ligne est prévue en septembre 2019. Les voies de circulation pour le Néobus s’étendront sur 13,5 km entre la baie de la Moselle, à Nouméa, et le Médipôle, à Dumbéa. Le service devrait être assuré chaque jour de 5 heures à 21 heures.

200 bus à terme

L'objectif de ce projet porté par le Syndicat mixte des transports urbains est d'alléger le flux automobile sur les grands axes routiers. Et à terme, la flotte doit compter 200 bus, sur l'ensemble du réseau. Ecoutez le reportage de Martine Nollet. Parmi ses interlocuteurs, Christophe Lefèvre, le directeur du SMTU.

Carrefour Patch

A l’entrée du centre-ville de Nouméa, dans la zone du carrefour Patch, les ouvriers finissent les travaux d’infrastructure, dont la grande difficulté a été le basculement des sens de circulation de façon à libérer une rue. «On a condamné la voie Austerlitz, qui n’est dédiée qu’au Néobus, et basculé toute la circulation sur la voie Clemenceau», rappelle David Jourdes, directeur du projet Néobus pour la société Colas.

David Jourdes, société Colas.

Place des Cocotiers

Avis de chantier, le retour! «Les travaux reprennent activement à partir du début de semaine prochaine, annonce Marie Morel, chargée de communication autour du projet Néobus. On va commencer par des travaux qui vont venir s’installer au niveau de la place des Cocotiers. A partir de février 2018, la desserte des bus va être déviée, elle ne se fera plus par la place des Cocotiers, qu’on investit pendant environ huit mois de travaux.»

Vallée-du-Tir

Autre phase importante, à la Vallée-du-Tir à partir de début février: «On met en place un sens unique du pont Berthelot jusqu’à la rue Sainte-Cécile», décrit Marie Morel - il s’agit de la petite rue entre la poste et la salle omnisports. «On invite les usagers à emprunter la voie express en contournement.» Durée: quatre mois. Par ailleurs, les sens de circulation seront modifiés dans le haut de la Vallée-du-Tir à partir de février.

Les bâtiments du futur centre de maintenance poussent à vue d'œil, près du rond-point Belle-vie.

4e Km

Le centre de maintenance et d’exploitation de la flotte Néobus pousse là où se dressait la butte Rabot. Un chantier qui s’étend sur quatre hectares et représente un investissement de 900 millions FP. Prévus sur le site : un parking où remiser les bus, un bâtiment administratif qui regroupera le personnel du futur exploitant, un bâtiment plus imposant pour les réparations et la maintenance, ainsi qu’une station de lavage et une station-service.

Cécile Pérennes, chargée d'opération à la Secal

Le centre de maintenance «pour juin»

«Le centre de maintenance sera l’outil principal de gestion et d’exploitation du futur réseau Néobus, situe Cécile Pérennes, chargée d’opérations à la Secal. On a commencé les travaux au mois de novembre 2016, avec une grosse phase de terrassement étant donné qu’on avait l’ancienne butte à l’arrière. Le gros œuvre est intégralement fini sur la parcelle. On devrait finir pour juin. »


En chiffres
13,5
kilomètres de long pour la ligne 1, entre la Moselle et le Médipôle

20
milliards de coût estimé du projet, dont 17 milliards ont déjà été engagés.

80%
des marchés publics attribués

900
millions pour le seul centre de maintenance et d'exploitation

Cinq
minutes d'attente annoncées entre chaque bus

200
bus composeront la flotte Néobus