Le Palika organise son quarante-sixième congrès les 11, 12 et 13 novembre, à Yaté, tribu d'Unia. Et à l’approche de ce rendez-vous politique, il a tenu une conférence de presse, mercredi matin, à Nouméa. Le mouvement décrit "une faiblesse affichée de l'Etat" qui, à ses yeux, n'a pas su trouver une méthode pour gérer le dossier calédonien. Un dossier notamment examiné le 28 octobre à Paris, durant la Convention des partenaires qui s'est faite sans représentant Palika ou Uni. Néanmoins, à l'occasion de la visite ministérielle prévue en fin de mois par Gérald Darmanin et Jean-François Carenco, le Parti de libération kanak se dit prêt à participer aux discussions avec le gouvernement central.
Après une rencontre ce mardi
Une bilatérale durant laquelle le mouvement entend évoquer les attributs de souveraineté que détient l'Etat. "Ils se sont rendus compte, à Paris, que les discussions ne peuvent pas avancer si un partenaire n’est pas là", a déclaré Jean-Pierre Djaiwe. Porte-parole du mouvement, il y voit "la raison pour laquelle l’Etat veut renouer le dialogue. On a eu une discussion hier avec les représentants de l’Etat ici-même. Nous disons, nous pour le Palika (on en parlera lors de notre congrès ce week-end) : ’Nous allons autour de la table des discussions pour en parler.’"
Avec cette précision : "le sujet important sur lequel nous voulons discuter avec l’Etat est l’accession du pays à la pleine souveraineté. Ce que nous disons, au niveau du Palika, c’est que le statut définitif ne peut pas se concevoir sans indépendance. Mais on le dit aussi, on peut imaginer un statut définitif avec la France dans le cadre d’un accord négocié. C’est le but de ces discussions bilatérales".
Conférence de presse du Palika, Jean-Pierre Djaiwe au micro de Cédrick Wakahugnème