Deux opérations de contrôle sur nos routes ont été menées ce mercredi 24 janvier 2024, entre 9 heures et 10 heures du matin. La première a mobilisé la gendarmerie, au niveau de la sortie de la piscine de Koutio, pour les véhicules circulant dans le sens Nouméa-Koné.
Avec une interception à moto et une verbalisation après la sortie du Dumbéa Mall. Les effectifs de la police nationale étaient, quant à eux, positionnés dans le sens Koné-Nouméa, au niveau de Rivière-Salée.
Une seconde opération similaire a été organisée sur la RT1, sur la commune de Poya.
Résultats en une heure de contrôle :
- En zone police nationale, neuf véhicules ont été interceptés, dont six pour vitesse excessive. Et trois pour défaut de pièces administratives.
- En zone gendarmerie : six infractions à la vitesse ont été relevées, dont trois de plus de 40 km/h. 119 km/h, 118 et 112, pour une vitesse limitée à 70 km/h. Les conducteurs ont vu leur permis de conduire leur être retiré immédiatement. Dix infractions pour usage de téléphone tenu en main par le conducteur ont été relevées, dont un avec défaut d’assurance et non mutation de carte grise.
La vitesse à l'origine de six accidents mortels sur dix
Des comportements à risque sur les routes en Nouvelle-Calédonie, alors que la vitesse est la première cause de mortalité routière dans l’Hexagone. Elle est un facteur déclencheur de l’accident mais aussi aggravant.
Sur le Caillou, en 2023, 51 personnes sont mortes dans des accidents de la route. La vitesse excessive est à l'origine de six accidents mortels sur dix. L'année dernière, elle a été relevée dans 47 accidents mortels, ayant causé la mort de 51 personnes. Dont plus d’un tiers avaient moins de 24 ans.
Au cours des cinq dernières années, la vitesse a été relevée dans 288 accidents graves ou mortels, dans lesquels 125 personnes ont été tuées. Et près de 500 personnes blessées, dont plus de 300 grièvement.
Des sanctions
En 2023, en zone gendarmerie, 308 excès de vitesse de plus de 40 km/h ont été relevés et plus de 144 excès de plus de 50 km/h. Les conducteurs ont fait l’objet de retrait immédiat de leur permis de conduire. Et d'une suspension comprise entre deux et six mois.
Ils ont été condamnés à une peine d'amende assortie, en fonction des cas, d'une mise en fourrière, voire d'une confiscation de la voiture. Pour les infractions jusqu’à 40 km/h, les conducteurs encourent une amende de 10 000 à 15 000 francs CFP.
Des radars mobiles
Pour faciliter les contrôles, des radars mobiles ont été achetés par le gouvernement. Deux sont déployés dans le sud et deux dans le nord. L'un d’eux a été inauguré cette semaine, avec un premier contrôle de la gendarmerie à Poindimié.
Le reportage d'Ismael Waka-Ceou :