Les vœux rassurants du représentant de l'Etat aux Calédoniens

Les vœux pour la nouvelle année exprimés par le haut-commissaire Thierry Lataste ont été l’occasion de réaffirmer l’engagement de l’Etat, à l’aube d’une année cruciale pour la Nouvelle-Calédonie. Avec un fil conducteur: rassurer.
Le haut-commissaire a profité hier soir du rituel des vœux pour tracer les grandes lignes de l’action de l’Etat en Nouvelle-Calédonie pour 2018. A commencer par une mobilisation encore plus marquée contre l’insécurité et ses spécificités locales : prépondérance des cambriolages, des vols de voiture et banalisation de la violence chez les plus jeunes, le tout sur fond d’alcoolisation massive.

«La coordination des forces de sécurité sera renforcée. Les opérations de lutte contre la délinquance seront multipliées.»


Sécurité

Thierry Lataste s’y est engagé. «La coordination des forces de sécurité sera renforcée. Les opérations de lutte contre la délinquance seront multipliées, a formulé le haut-commissaire. Ces mesures qui s’ajoutent aux efforts durables consentis par l’Etat pour renforcer les forces de police et de gendarmerie présentes en Nouvelle-Calédonie s’inscriront dans un cadre global cohérent pour être plus efficaces.»
«En outre, a-t-il ajouté, l’expérimentation de la police de sécurité du quotidien, qui avait été souhaitée, à Nouméa et dans son agglomération, et qui était annoncée par le Premier ministre le 5 décembre, permettra d’adapter au mieux les modes d’action des forces de l’ordre à la réalité des phénomènes.»

Contrats de développement

Thierry Lataste confirme également le soutien renforcé de l’Etat aux collectivités, au travers de la nouvelle génération des contrats de développement. Soit une enveloppe de huit milliards CFP cette année contre six l’an dernier.

«Je sais que, pour beaucoup, parmi les autorités politiques comme parmi les citoyens calédoniens, c’est avec une certaine appréhension, une forme de crainte, qu’est vécue l’approche de la consultation et des conséquences de son résultat.»


Sortie de l'accord

Autant de sujets qui doivent garantir les meilleures conditions pour relever le principal défi de cette année, celui bien sûr de la sortie de l’accord de Nouméa. Là encore, le représentant de l’Etat s’est voulu rassurant. «Je sais que, pour beaucoup, parmi les autorités politiques comme parmi les citoyens calédoniens, c’est avec une certaine appréhension, une forme de crainte, qu’est vécue l’approche de la consultation et des conséquences de son résultat, a-t-il déclaré. Ces inquiétudes, je les comprends, car les fantômes d’un passé douloureux sont encore [trop] présents dans les mémoires pour qu’une telle échéance n’en rappelle pas l’image.»

«Si discerner les risques à venir, les chausse-trappes, les limites du processus en cours est indispensable pour les conjurer, permettez-moi de rappeler également le prix inestimable de ce que, ensemble, tous les partenaires de l’Accord de Nouméa ont accompli»


«Message de confiance​»

Cependant, a poursuivi le représentant de l'Etat, «je tiens à vous adresser un message de confiance. Si discerner les risques à venir, les chausse-trappes, les limites du processus en cours est indispensable pour les conjurer, permettez-moi néanmoins de rappeler également le prix inestimable de ce que, ensemble, tous les partenaires de l’Accord de Nouméa ont accompli ici dans les vingt dernières années..»

Calendrier

L’occasion de rappeler quelques jalons du calendrier qui conduira les Calédoniens jusqu’au référendum : un comité des signataires décisif début mars pour tenter d’acter «ce qui rassemble au-delà de ce qui divise», et la visite du président de la République début mai.