Vol Malaysia Airlines MH370 : l’Australie expose sa théorie

MH 370 : recherches aériennes
Le Boeing 777 de la Malaysia Airlines ne s'était pas préparé à atterrir et a fait une chute très rapide, estime l'Autorité australienne des transports. Une théorie dévoilée à l'ouverture d'une réunion d'experts internationaux à Canberra.
Cela fait plus deux ans que l'avion du vol MH370 de la Malaysia Airlines s'est volatilisé, avec ses 239 passagers. Depuis, des équipes de recherche ont ratissé une zone de 110 000 kilomètres carrés dans l'océan Indien, à environ 1 800 km à l'ouest de Perth. Sans succès, l'épave de l'avion reste introuvable et il ne reste plus « que » 10 000 kilomètres carrés à explorer. La mission doit prendre fin en janvier, voire février, selon les conditions météo.
Volet d'aile du Boeing 777 de la Malaysia Airlines qui a disparu en mars 2014. (Bureau)
C'est, en tout cas, ce qui a été annoncé par le chef du Bureau australien de sécurité des transports, Martin Dolan. L'Australie a déjà investi plus de 100 millions de dollars dans ces recherches infructueuses, nettement plus que ses partenaires chinois et malaisien. 
 
La découverte de débris sur les côtes africaines semble cependant faire changer d'avis le gouvernement australien, qui serait prêt à consacrer 30 millions de dollars de plus pour explorer une autre zone, révèle ABC. Il s'agirait de chercher plus au nord qu'actuellement, autour du 34e parallèle.
 
Pour Karla McMaster, fille de deux victimes, Mary et Rod Burrows, trouver l'épave est essentiel : « On doit faire la lumière sur cette affaire. Il faut qu'on retrouve nos parents, tous les passagers, l'équipe… Il faut qu'on trouve ce qui s'est passé. »
 
La zone de recherches pourrait être étendue.
Cette nouvelle est aussi accueillie avec satisfaction par le touriste américain Blaine Gibson, qui parcourt les plages de l'océan Indien à la recherche de débris de l'épave. Il incitait les experts à modifier leur zone de recherche depuis plusieurs semaines : « Les débris et l'analyse des courants marins indiquent que l'avion s'est crashé au nord du 34e parallèle et c'est là qu'ils doivent poursuivre les recherches. Ils n'ont pas d'excuse, il faut le faire. Depuis le début de la mission, entre 20 et 30 morceaux ont été trouvés sur les côtes africaines et ce sont des preuves nouvelles qui justifient la poursuite des recherches. »

Ces débris montrent aussi que l'avion n'était pas dans une configuration d'atterrissage lorsqu'il a disparu, affirme l'Autorité australienne des transports dans un rapport. Elle écarte donc les thèses de l'acte terroriste et du suicide d'un pilote. Elle penche plutôt pour un manque de carburant, qui aurait entraîné le décrochage rapide de l'appareil. « On ne peut jamais être sûr à 100%, mais c'est le scénario le plus plausible », affirme Greg Hood, du Bureau australien de sécurité des transports.
 
Ce rapport est rendu public alors que des experts internationaux se penchent, pendant trois jours, à Canberra, sur les différentes théories de la disparition de l'avion.