Voyages: les agences font de la résistance

Internet et le développement du e-tourisme n’ont pas tué les agences de voyage classiques. En Nouvelle-Calédonie aussi, elle mettent en avant la qualité du service et la faible différence de prix.
Deux décennies d’internet n’ont pas fait disparaître la bonne vieille agence de voyage. Avec ses conseillers en chair et en os, ses cartes affichées au mur et ses centaines de prospectus. Certes, trois sociétés ont fermé entre 1995 et 2005. Et les clients qui poussent la porte des neuf professionnels restants arrivent mieux informés. Mais en cette période estivale, des Calédoniens préfèrent encore le voyage humain pour préparer leurs vacances.
 

Parole de client

«Les avantages, énumère ainsi Xavier Gaschet, c'est qu'on a un interlocuteur en face. On a des informations précises, constructives. On a quelqu'un vers qui se retourner en cas de problème. Ce qui est difficilement le cas sur internet ou alors extrêmement long, et parfois coûteux.»
 

Démocratiser

Le service et le prix, au cœur de la comparaison. «Le service qu’on rend est tout à fait différent d’internet où vous êtes tout seul. Et l’arrivée du voyage sur internet nous a obligés à améliorer nos pratiques et à démocratiser le voyage», a résumé Vaea Frogier, présidente du syndicat calédonien des agences de voyage, qui était l'invitée du JT le jeudi 3 janvier. 
 

Rassurant

Laquelle défend ce côté rassurant. «Ça arrive plus souvent qu’on ne pense d’avoir des avions retardés, des avions annulés. Quand on se retrouve à l’autre bout du monde est qu’on est tout seul face à son écran et face à internet pour trouver des solutions, ce n’est pas toujours évident, a-t-elle argumenté face à Alexandre Rosada. Dans les limites du possible: s’il est minuit, deux heures du matin, on traitera le cas en agence à l’ouverture.»
 

Rémunération

De quoi justifier le pourcentage que prennent les agences traditionnelles, ajoute Vaea Frogier. «Les compagnies aériennes rémunèrent, que ce soit les prestataires Internet ou les agences de voyage, en général 5% du prix hors taxe des billets d’avion, auxquels s’ajoutent des frais de service ou frais de dossier.»

Le reportage d’Antoine Le Tenneur et Michel Marin.
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