En pleine production, l’usine indonésienne aura une capacité de 30 000 tonnes annuelles de ferronickel à faible teneur (NPI) complémentaire du SLN25 à forte teneur produit par la Société Le Nickel à Doniambo en Nouvelle-Calédonie. Les bénéfices de Weda Bay valoriseront la branche nickel.
Malgré la crise du coronavirus et la récession mondiale, le groupe métallurgique et minier français montre qu’il a de la ressource. PT Weda Bay Nickel, la coentreprise entre Eramet, l’aciériste chinois Tsingshan et la compagnie minière indonésienne PT Antam, a réalisé le 30 avril sa première coulée de fonte brute de nickel (NPI) en Indonésie. Une étape-clé pour le projet Weda Bay, qui est en avance sur le calendrier initial.
Pour valoriser son grand gisement indonésien, le groupe minier et métallurgique français dirigé par Christel Bories s’est associé à Newstride Technology, filiale du groupe chinois Tsingshan et à la compagnie indonésienne PT Antam. Ensemble, ils opèrent PT Weda Bay Nickel, dont Tsingshan détient la majorité du capital (54 %). Le géant français de la transition énergétique a apporté le gisement, le groupe chinois, premier producteur mondial d’acier inoxydable a assumé le coût de construction de l’usine et des infrastructures de production. "L’Indonésie est un lieu stratégique pour le nickel, mais Weda Bay n’est pas une alternative à la SLN, pour Eramet c’est une diversification intéressante avec un de leur client. L’enjeu est de rentabiliser toute la filière nickel si essentielle à l’acier inoxydable et à la transition énergétique. Le nickel est un métal central, faire un accord avec un géant chinois comme Tsingshan c’est parfaitement sensé, surtout que c'est lui qui a financé le projet" a estimé Jean-François Lambert, expert en financement du secteur des matières premières.