Orpaillage clandestin et pêche illégale : le Brésil veille au grain

Démantèlement d'un site d'orpaillage par les militaires
Une vaste opération de contrôle aux frontières Brésiliennes a été menée dans tout le pays par les ministères de la défense et de la justice. L’opération concernait notamment la vallée de l’Oyapock, et l’île d’Ilabela, non loin de Camopi
Baptisée « Agata 7 » , l’opération de contrôle a été menée sur les frontières terrestres et marines du géant d'Amérique du sud. La semaine dernière 35 000 hommes ont été mobilisés, dont 25 000 militaires, à la frontière entre le Brésil et dix pays de la région. L’opération concernait notamment l’île d’Ilha Belha, non loin de la Guyane. L'endroit est situé à une vingtaine de minutes en aval de Camopi et à quatre heures de pirogue en amont d’Oiapoque. « Ilhabela est une base d’appui à l’orpaillage clandestin. Du côté Guyanais, elle accueille aussi des gens qui fuient la justice et terrorisent la population locale » souligne Charles Correia, le responsable de la police civile d’Oiapoque.


Saisies d'argent et arrestations

Les policiers ont arrêté sur place un homme surnommé « Rajado ». Il est soupçonné d’avoir commis plusieurs crimes à Ilhabela, dont la mort d’un garimpeiro en 2011. L’homme a été amené à la police d’Oiapoque pour y être entendu. En mer, deux bateaux en action de pêche illégale ont été interceptés côté Brésil à l’embouchure du fleuve Oyapock, selon le site du ministère de la défense. Une zone d’orpaillage, inconnue jusqu’à présent, aurait été également découverte dans une réserve Yanomami. Les autorités y auraient saisie près de 230 kilos de cannabis. Enfin, à noter dans le sud du Brésil, la saisie de l’équivalent en réals de plus de 200 000 euros en liquide. La somme a été trouvée dans une voiture. L’argent est d’origine inconnue.