Pass sanitaire et obligation vaccinale : une table ronde sociale organisée par le gouvernement à la CPS

Ce samedi matin, une soixantaine de personnes participent à une table ronde sociale à la CPS, à Nouméa. Des représentants des institutions, des coutumiers, des représentants syndicaux et du monde économique sont en train d’échanger sur l’obligation vaccinale et le pass sanitaire.

 

Ce samedi 23 octobre, des membres du gouvernement, représentants des institutions, coutumiers, représentants syndicaux et du monde économique échangent au cours d’une table ronde sociale depuis 8h ce matin à la CPS.

L’objectif de cette rencontre est surtout de discuter de l’obligation vaccinale et du pass sanitaire que Louis Mapou, président du gouvernement, présente comme "deux outils de protection provisoires du vivre-ensemble dans un contexte de guerre sanitaire".

Des outils qui divisent, il l’a reconnu. Le résultat de ces discussions sera présenté en fin de matinée, à 11h30.

"Cette décision est aujourd’hui très discutée. Mais je veux le dire avec force et conviction, elle a porté ses fruits en incitant à la vaccination. Pour des raisons parfois pratiques, par nécessité, liées à une activité économique au contact du public. Elle est devenue aussi un outil d’interpellation civique, au service du vivre ensemble au quotidien et du service public pour ceux qui sont au service de l’intérêt général. Tout le contraire d’un outil antidémocratique comme on peut l’entendre ici et là."

Louis Mapou, président du gouvernement

 

Il a également rappelé que le Congrès avait anticipé́ l’obligation vaccinale bien avant l’entrée du virus puisqu’il a adopté́ le 3 septembre 2021 le texte de l’obligation vaccinale à l’entrée de la Nouvelle-Calédonie et à partir du 31 octobre pour les secteurs ciblés et pour la population à partir du 31 décembre 2021. Cette décision "courageuse, a été prise à l’unanimité, dans un contexte où le pays était encore Covid free", précise-t-il.

Il cite également quelques chiffres. 74,92 % de la population vaccinable totale du pays a reçu la première dose et 63,99 % la deuxième dose. A l’échelle du pays, le taux d’incidence était à 1 200 au pic de la crise, le 20 septembre, mais est passé pour la première fois sous le seuil de 200 ce jeudi pour atteindre 186 ce vendredi. L’occupation du service de réanimation est également revenue à un niveau soutenable, sous la barre des 30 lits.

Louis Mapou a d’ailleurs ouvert cette session de travail avec une minute de silence pour les personnes mortes des suites du Covid.

 

Retrouvez le reportage de Stephanie Chenais dans notre journal radio de 17h.