Le dealer, arrêté avec 666g de cocaïne, condamné à 5 ans de prison

Le voyageur interpellé, vendredi dernier, en possession de drogue dure à l’aéroport Roland Garros était jugé ce lundi après-midi en comparution immédiate au tribunal de Champ-Fleuri. Il a été condamné à 5 ans d’emprisonnement et 99 000 d'amende douanière. Il reste donc maintenu en détention.
Said est un jeune métro de 30 ans. A la barre, il explique qu’il est en couple avec une réunionnaise et habite depuis un an à La Réunion. Il raconte être venu chercher du travail ici et a très vite compris que faire venir de la drogue était lucratif.

A peine débarqué de métropole vendredi dernier, il avait été interpellé en possession de 666 grammes de cocaïne dissimulés dans ses bagages. La drogue était cachée dans de grosses bougies. C’est en les découpant que les douaniers de l’aéroport sont tombés sur des sachets contenant une poudre blanche qui a réagi au test d’identification de la cocaïne. De la drogue pure à 80 %, dont la valeur à la revente est estimée à 100 000 euros.

De la poudre blanche, destinée, dit il, "à sa consommation personnelle et a la revente". Une drogue qu'il dit avoir acheté "30 euros le gramme" soit 19 980 euros les 666 grammes "achetés à une connaissance" et qu'il comptait revendre pour 45 à 50 000 euros. Il aurait revendu le gramme 150 euros, en poursuivant qu'à saint Gilles presque tout le monde en consomme. "Il y a une forte demande", assure-t-il au président.

Jugé cet après-midi en comparution immédiate pour acquisition, détention et transport de produits stupéfiants, le prévenu a été condamné à 5 ans d’emprisonnement et 99 000 euros d'amende douanière. Le tribunal a ainsi suivi à la lettre les réquisitions et les demandes de la douane.

Le reportage de Nathalie Rougeau et Florence Bouchou
Reportage ©Réunion La 1ère
 

De plus en plus de drogues dures à La Réunion

Jusque-là à l'abri, La Réunion n'est désormais plus épargnée par le trafic de drogues dures, il est même en recrudescence. Aujourd'hui, 2% de la population en consomment régulièrement. Depuis le début de l'année, cinq saisies de drogues ont déjà été réalisées. Une tendance à la hausse puisque l'an passé, les saisies de cocaïne ont triplé, passant de 1,4 kilos en 2017 à 3,9 kilos en 2018. Même constat pour l'ecstasy : 30 000 cachets interceptés en 2018 contre 10 000 en 2017. Par ailleurs, les saisies de résine de cannabis ont doublé : 40 kilos l'an passé contre 20 l'année précédente.

Le point avec Nathalie Rougeau
Desk ©Réunion La 1ère