Lorsque nous rencontrons Paul Buisson sur le front de mer du bourg, il a sa canne à pêche, un seau et un épervier. L’homme observe la mer et repère l’endroit idéal pour lancer son épervier. Le geste est maîtrisé. Un seul envoi lui permet de ramener une trentaine de sardines vivantes qu’il place rapidement dans son seau avec de l’eau de mer.
Il se dirige ensuite plus loin sur la plage. Dépose son matériel, change l’eau de mer des sardines car il faut qu’elles soient constamment oxygénées pour rester vivantes. Paul en attrape une, la place au bout de son hameçon. Canne à pêche en main, il s’enfonce dans la mer jusqu’à avoir de l’eau à la taille et là il lance la ligne le plus loin possible, revient sur le sable et attend.
Pendant ce temps, Paul Buisson nous raconte qu’il a appris à pêcher avec son père avec du matériel rudimentaire à l’époque, une "golète de bambou". C’est à ce moment-là que la passion est née. Petit à petit son père l'a doté de matériel plus moderne.
Pour Paul la pêche est synonyme de plaisir et de détente. Il préfère être sur la plage que devant un écran. Quand on lui demande si ce n’est pas dangereux de pêcher au Lorrain, il répond qu’il faut juste prendre le temps de connaître la mer avant de s’y aventurer.
"Ce n’est pas donné à tout le monde car il y a eu des noyades ici". Son père et lui ont sauvé plusieurs personnes imprudentes venues se baigner.
Paul finira bredouille aujourd’hui. (...) Mais pour lui ce n’est pas ça l’essentiel. Pour ce passionné, il est clair qu’on ne peut pas gagner à tous les coups, et c'est un peu ça, la beauté de la pêche.