La Journée nationale de la qualité de l’air a été célébrée la semaine dernière, le 14 octobre. L’occasion pour l’Agence régionale de santé (ARS) Guadeloupe/Saint-Barthélemy/Saint-Martin de faire le point sur ce que la population locale respire au quotidien.
On le sait : l’air extérieur est vicié par les particules fines (notamment lors des épisodes de brume de poussières sahariennes), par les émissions de polluants et de gaz à effet de serre (par les véhicules à moteur et les entreprises des secteurs industriel et énergétique), ou encore les "boucan" des particuliers lorsqu’ils brûlent leurs déchets, sans compter les émanations des sargasses, après échouements sur les littoraux exposés.
Ces risques-là sont régulièrement évoqués.
Mais savez-vous que la mauvaise qualité de l’air intérieur est aussi à l’origine de maladies ?
L’améliorer permet de les prévenir, ou d’en réduire les symptômes. Quelques gestes simples peuvent nous changer la vie !
Les polluants impactant l’air intérieur
"Nous passons près de 80 % de notre temps dans des environnements clos : maison, appartement, établissement scolaire, crèche, lieu de travail, magasin, transports, etc.", rappelle l’ARS. Or, les sources de pollution y sont potentiellement nombreuses, si on n’adopte pas les bonnes pratiques au quotidien.
Le tabagisme, les équipements de ventilation et de climatisation mal entretenus, les moquettes, les produits ménagers, les animaux, les plantes sont autant de facteurs qui peuvent nuire à la santé des occupants.
Ces polluants peuvent être classés en trois groupes, précise l’ARS.
- Les polluants chimiques, émis par les meubles en bois compressé ou les canapés en tissu, par exemple ;
- Les polluants dits "physiques", tels que les particules fines et ultrafines provenant de l’extérieur ;
- Les contaminants biologiques, parmi lesquels les moisissures, les acariens, les poils d’animaux, les virus et les bactéries.
Un problème sanitaire
Les personnes exposées à une mauvaise qualité de l’air réagissent diversement. En la matière, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne ; certains sont plus sensibles que d’autres. L’âge, les antécédents familiaux, l’état de santé, la quantité et la concentration de polluants inhalés, ainsi que la durée d’exposition jouent en la (dé)faveur des sujets.
Pour autant, les symptômes et maladies sont courants en pareille situation.
À court terme, l’exposition aux polluants peut provoquer des irritations des yeux, des picotements dans le nez, la sensation de gorge qui gratte, des démangeaisons ou une gêne respiratoire. À long terme, la pollution de l’air intérieur peut aggraver ou entraîner le développement de diverses maladies, telles que l’asthme, l’eczéma, des allergies respiratoires et des cancers.
ARS Guadeloupe/Saint-Barthélemy/Saint-Martin
Des gestes simples
Pour réduire le niveau de pollution intérieure, le maître mot est "aération".
Il est conseillé d’aérer les pièces au moins deux fois par jour, pendant 10 minutes, surtout après la douche, la lessive, les périodes de cuisson et de nettoyage.
Il est préférable d’étendre le linge à l’extérieur, ou dans une pièce bien aérée.
L’Agence régionale de santé préconise aussi de prendre en compte l’étiquette d’émission de composés organiques volatils lors des achats d’ameublement et d’aérer davantage suite à leur installation.
Mieux vaut respecter les doses d’utilisation des produits d’entretien, d’hygiène et de bricolage (voir mentions sur l’étiquette) et bien aérer les pièces ensuite.
Autre conseil : éviter l’utilisation d’encens et de bougies, qui émettent des polluants dans l’air.
POUR ALLER PLUS LOIN/ Il est possible de faire le diagnostic des polluants de votre maison, en cliquant ici.
Les bons gestes sont aussi détaillés sur le site de l’association Gwad’Air.