Les pêcheurs Guadeloupéens sont lourdement pénalisés par la pollution des ressources par le chlordécone. C’est pourquoi les élus régionaux entendent prendre des mesures. Objectif : aider les professionnels à s’orienter vers d’autres modes de pêches… voire à se reconvertir.
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Le constat
Les secteurs de la pêche et de l’aquaculture sont sinistrés, depuis que l’on a confirmation que plusieurs espèces de poissons et de crustacés sont impropres à la consommation, du fait de leur contamination par le chlordécone.En effet, suite à ce constat, des mesures d’interdiction ont été prises, pour protéger les consommateurs. Mais elles se révèlent trop restrictives pour les professionnels, contraints désormais de se disputer le peu de secteurs où l’activité est encore possible et le peu de produits de la mer et des rivières qui ne représentent pas de danger pour la population. Le métier subi, par ailleurs, la méfiance des clients, qui ne savent plus à quels saints se vouer.
Quelle solution ?
C’est dans ce contexte que les élus du Conseil Régional ont, une nouvelle fois, débattu du « Schéma Régional de la Pêche et de l’Aquaculture Marine ». Le sujet a été abordé, ce mardi 22 octobre, en assemblée plénière.Parmi les solutions que la collectivité veut proposer, il est notamment question d’aide à la formation, d’accompagnement vers un changement de méthodes et de reconversion.
Ecoutez, à ce sujet, Jocelyn SAPOTILLE, vice-président de la Région, interrogé par Olivier LANCIEN :
Jocelyn SAPOTILLE, vice-président de la Région Guadeloupe
Attention, pêche interdite !
Depuis avril dernier, la zone où toute pêche est interdite a été étendue, par arrêté préfectoral. Elle couvre, aujourd’hui, 45 km2. S’ajoutent les secteurs où l’interdiction est partielle, soit 161 km2, où le nombre d’espèces impactées par la pollution est, tout de même, considérable. Il y en a 44 en tout, dont certaines très prisées. Selon les analyses effectuées, leur chair présente une teneur en chlordécone, supérieure à la limite en vigueur.Dans cette situation, des compensations financières ont été accordées aux pêcheurs concernés. Ils ont été estimés à près de 200 par le Comité des Pêches. Ceux-là ce sont partagé 1,9 millions d’euros, pris en charge par l’Etat, la Région et la Département.
Le but est, donc, de sortir les travailleurs concernés de cette situation de perfusion.