Le festival du film documentaire océanien à Papeete accueille Joey Mataele. Cette Tongienne se bat pour la reconnaissances des personnes transgenres dans les îles Tonga où leur statut est menacé par les nouvelles églises protestantes. Un documentaire retrace son combat.
Joey Mataela doit son prénom à la reine des îles Tonga. “Elle la trouvait tellement mignonne qu’elle refusait de l’appelait Joe, elle disait : elle s’appellera Joey”, raconte la princesse Lupepau’u Tuita-Taione.
Joey est transgenre, une leitis comme on les nomme aux îles Tonga. Elle travaille régulièrement au service de la famille royale tongienne. Il y a cinq-dix ans, sa différence ne posait pas vraiment de problèmes aux îles Tonga.
Mais depuis l’arrivée de nouvelles églises protestantes, la situation a changé. Les pasteurs de ces églises ne supportent pas que cette manière de vivre soit tolérée. Le documentaire Joey and the leitis en compétition au FIFO retrace le combat de Mataele en faveur des transgenres, gays et lesbiennes.
Les îles Tonga, situées à 1 500 km au nord de la Nouvelle-Zélande, forment “le seul archipel dans l’Océanie à n’avoir jamais été colonisé. C’est aussi la seule monarchie du Pacifique” selon Joey Mataele. “Nous sommes très fières de notre culture, de notre langue”, ajoute-t-elle.
Dans ce documentaire très émouvant, se croisent plusieurs personnages. Il y a Joey, la battante qui va jusqu’à Genève, à l’ONU, plaider la cause des leities. Il y a Eva Baron, qui rêve d’amour et de stabilité. Il y a aussi Fatima, très émouvante.
“Nous voulions montrer et révéler les difficultés des leitis dans la société tongienne actuelle, mais nous voulions aussi faire part de l’immense espoir qu’elles portent en elles”, explique le réalisateur Dean Hammer.
Son mari et co-réalisateur Jo Wilson ajoute : “l’histoire de Mataele nous a beaucoup touché. Nous sommes Américains et nous voyons déferler avec effarement toutes ces nouvelles églises rigoristes financées par les Etats-Unis aux Tonga. Il était de notre devoir de dénoncer leur intolérance. Par ailleurs, nous nous sommes mariés moi et Dean au Canada".
Chaque témoignage de Joey and the leitis est poignant. Eva raconte comment elle a quitté sa famille qui ne supportait pas de la voir habillée en fille. Joey se souvient aussi de son frère qui a failli l’étrangler. Les leitis étaient protégées aux îles Tonga, mais à y regarder de prêt, la tolérance n’était pas partagée par tous.
Joey a choisi de militer. Elle a même organisé un concours de beauté pour les Leitis baptisé Miss Galaxy. Le concours est très drôle, voire burlesque, mais cette année il n’a pas pu avoir lieu. Joey a préféré organiser un débat sur le droit de l’homme avec les pasteurs qui leur sont hostiles. Personne n’a réussi à convaincre personne, mais le débat a bien eu lieu.
Quelques jours après la fin du tournage, Keuli Malakai qui faisait partie de l’association des Leitis des îles Tonga est mort après avoir été agressé brutalement par un homophobe. Le combat de Mataele continue plus que jamais.
Famille royale
Joey est transgenre, une leitis comme on les nomme aux îles Tonga. Elle travaille régulièrement au service de la famille royale tongienne. Il y a cinq-dix ans, sa différence ne posait pas vraiment de problèmes aux îles Tonga.
Le combat de Mataele
Mais depuis l’arrivée de nouvelles églises protestantes, la situation a changé. Les pasteurs de ces églises ne supportent pas que cette manière de vivre soit tolérée. Le documentaire Joey and the leitis en compétition au FIFO retrace le combat de Mataele en faveur des transgenres, gays et lesbiennes.
Fière de sa culture
Les îles Tonga, situées à 1 500 km au nord de la Nouvelle-Zélande, forment “le seul archipel dans l’Océanie à n’avoir jamais été colonisé. C’est aussi la seule monarchie du Pacifique” selon Joey Mataele. “Nous sommes très fières de notre culture, de notre langue”, ajoute-t-elle.
Galerie de portraits
Dans ce documentaire très émouvant, se croisent plusieurs personnages. Il y a Joey, la battante qui va jusqu’à Genève, à l’ONU, plaider la cause des leities. Il y a Eva Baron, qui rêve d’amour et de stabilité. Il y a aussi Fatima, très émouvante.
Immense espoir
“Nous voulions montrer et révéler les difficultés des leitis dans la société tongienne actuelle, mais nous voulions aussi faire part de l’immense espoir qu’elles portent en elles”, explique le réalisateur Dean Hammer.
Un couple à la réalisation
Son mari et co-réalisateur Jo Wilson ajoute : “l’histoire de Mataele nous a beaucoup touché. Nous sommes Américains et nous voyons déferler avec effarement toutes ces nouvelles églises rigoristes financées par les Etats-Unis aux Tonga. Il était de notre devoir de dénoncer leur intolérance. Par ailleurs, nous nous sommes mariés moi et Dean au Canada".
"Dans ma petite ville de Pennsylvanie, on me regarde vraiment de travers”, affirme Joe Wilson.
Tolérance non partagée
Chaque témoignage de Joey and the leitis est poignant. Eva raconte comment elle a quitté sa famille qui ne supportait pas de la voir habillée en fille. Joey se souvient aussi de son frère qui a failli l’étrangler. Les leitis étaient protégées aux îles Tonga, mais à y regarder de prêt, la tolérance n’était pas partagée par tous.
Concours Galaxy
Joey a choisi de militer. Elle a même organisé un concours de beauté pour les Leitis baptisé Miss Galaxy. Le concours est très drôle, voire burlesque, mais cette année il n’a pas pu avoir lieu. Joey a préféré organiser un débat sur le droit de l’homme avec les pasteurs qui leur sont hostiles. Personne n’a réussi à convaincre personne, mais le débat a bien eu lieu.
Agressé brutalement
Quelques jours après la fin du tournage, Keuli Malakai qui faisait partie de l’association des Leitis des îles Tonga est mort après avoir été agressé brutalement par un homophobe. Le combat de Mataele continue plus que jamais.