Temaru veut des chambres d’hôtes gratuites

Le président de la Polynésie Oscar Temaru a proposé l’idée d’un hébergement gratuit pour les touristes qui se rendraient en Polynésie.
Un petit séjour à Tahiti vous tente ? Sachez que l’hébergement est offert. L’idée a le mérite d’être originale et très attractive.

Le président de la Polynésie et ministre du Tourisme a sorti les grands moyens ce vendredi. Son idée pour relance le tourisme sur le Fenua : proposer des hébergements gratuits aux visiteurs, chez l’habitant, sous forme de chambres d’hotes. Selon le président-ministre le projet "Welcome Home – Haere mai ra" permettrait d’accroitre la capacité d’accueil touristique en Polynésie. Et surtout, en annulant les couts d’hébergement, les touristes seraient ainsi enclins à dépenser leur argent dans d’autres secteurs, telles que la restauration ou encore la culture.

Forcément, une telle initiative laisse perplexe les professionnels du tourisme, notamment les propriétaires d’hôtels et de gites qui dénoncent d’ores et déjà une concurrence déloyale. En 2011, avec 162 776 touristes, la fréquentation de l’archipel connaissait une légère hausse qui n’occulte pas l’évolution en baisse du secteur depuis 2007.

Quand aux hôtels du Fenua, leur coefficient moyen de remplissage dépassait tout juste les 53%, sur cette même année.
Pourtant, selon Oscar Temaru ce projet doit voir le jour pour pallier un manque de places disponibles dans la perspective des Jeux du Pacifique en 2019, ou, dans un avenir plus proche, de la coupe du monde de beach soccer en 2013.

Tout est prévu assure-t-il : des formations pour ceux qui désirent se reconvertir, une charte comportant des conditions à respecter. Interviewé par Tahiti Infos, le président Temaru a assuré sa volonté de créée à Faa’a "1 500 chambres d’hôtes chez l’habitant". "Notre pays a la réputation d’être très cher. Tahiti c’est beau, dit-on, c’est magnifique, c’est plus beau que Hawaii – j’ai tout entendu —mais vraiment c’est cher. Alors comment combattre cette réputation qui ne me plait pas beaucoup ? Et bien je fais appel à la population pour de petites chambres d’accueil, traditionnelle, de chez nous", poursuit-il.