Avant de quitter la Polynésie dimanche soir à l'issue d'une visite officielle éclair de 16 heures écourtée en raison du décès de sa mère, le ministre des Outremers s'est exprimé sur les questions sensibles du nucléaire et de l'indépendance.
Après avoir indiqué que François Hollande envisageait de se rendre en Polynésie à une date qu'il convient de déterminer, le ministre des Outremers a donné le point du vue du gouvernement sur la gestion du nucléaire:
"concernant la loi Morin et les assouplissements apportés, nous confirmons qu'au delà des recherches et des réflexions engagées il y a déjà la levée du secret défense sur certaines archives, mais surtout tous ceux qui s'estiment victime des émissions radiologiques pourront obtenir leur dossier personnel et le communiquer: qui à la commission d'indemnisation, qui devant une instance judiciaire. Il y a là une avancée considérable. Par ailleurs, s'il faut étendre le champ géographique en cas de doute, pas forcément à toute la Polynésie, on n'y est pas absolument opposé. La question est posée, elle est examinée et puis ouvrir le champ des maladies admissibles : oui ! Donnez nous le temps d'examiner tout ça, le Président a pris des engagements, il les respectera."
Inscription sur la liste des pays à décoloniser : "pas la priorité du gouvernement"
Interrogé quant à la pertinence de la réinscription de la Polynésie française sur la liste de l'O.N.U. des pays à décoloniser défendue par le président indépendantiste Oscar Temaru à New York, Victorin Lurel déclare : "Nous savons qu'une question politique a été posée et qu'elle est introduite un peu partout dans la région comme à New York. Nous y sommes très attentifs. Nous souhaiterions que la question soit d'abord une question franco française et qu'après les élections si la question est posée dans un processus, selon des procédures et dans le cadre d'un respect mutuel ne tentant pas de stigmatiser la France, oui on pourra tenter de voir.
C'est une question récurrente, les aspirations nationales ne se purgent pas comme ça. Il faut être honnête. Il faut oser regarder une histoire en face. Il faut oser dire qu'il n' y a a pas une personne ou deux personnes ou un état major de parti qui peut traiter ça. Il y a un peuple qui traite ça et peut être deux peuples qui traitent ça dans le respect de l'expression d'un peuple. Et le moment venu si des procédures abouties sont trouvées, si des quorums sont trouvés: pourquoi pas.
Pour le moment ce n'est pas la priorité du gouvernement de la France, ce n'est pas l'option personnelle du Président de la République. Il n'y a pas de tabou, ni indifférence, ni précipitation mais il ne faut pas se tromper d'interlocuteur; il y a le peuple Polynésien et le droit constitutionnel français a tous les éléments pour traiter la question le moment venu, posée de bonne manière dans un processus. Je pense que le gouvernement et le Président de la République ne seraient pas opposés à aller au fond des choses.
Victorin Lurel a par ailleurs indiqué qu'il n'était pas question de modifier la loi électorale à trois mois des échéances territoriales
mais que le gouvernement veillerait à ce que le système mis en place garantisse la stabilité politique et une représentativité égalitaire hommes / femmes.
"concernant la loi Morin et les assouplissements apportés, nous confirmons qu'au delà des recherches et des réflexions engagées il y a déjà la levée du secret défense sur certaines archives, mais surtout tous ceux qui s'estiment victime des émissions radiologiques pourront obtenir leur dossier personnel et le communiquer: qui à la commission d'indemnisation, qui devant une instance judiciaire. Il y a là une avancée considérable. Par ailleurs, s'il faut étendre le champ géographique en cas de doute, pas forcément à toute la Polynésie, on n'y est pas absolument opposé. La question est posée, elle est examinée et puis ouvrir le champ des maladies admissibles : oui ! Donnez nous le temps d'examiner tout ça, le Président a pris des engagements, il les respectera."
Inscription sur la liste des pays à décoloniser : "pas la priorité du gouvernement"
Interrogé quant à la pertinence de la réinscription de la Polynésie française sur la liste de l'O.N.U. des pays à décoloniser défendue par le président indépendantiste Oscar Temaru à New York, Victorin Lurel déclare : "Nous savons qu'une question politique a été posée et qu'elle est introduite un peu partout dans la région comme à New York. Nous y sommes très attentifs. Nous souhaiterions que la question soit d'abord une question franco française et qu'après les élections si la question est posée dans un processus, selon des procédures et dans le cadre d'un respect mutuel ne tentant pas de stigmatiser la France, oui on pourra tenter de voir.
C'est une question récurrente, les aspirations nationales ne se purgent pas comme ça. Il faut être honnête. Il faut oser regarder une histoire en face. Il faut oser dire qu'il n' y a a pas une personne ou deux personnes ou un état major de parti qui peut traiter ça. Il y a un peuple qui traite ça et peut être deux peuples qui traitent ça dans le respect de l'expression d'un peuple. Et le moment venu si des procédures abouties sont trouvées, si des quorums sont trouvés: pourquoi pas.
Pour le moment ce n'est pas la priorité du gouvernement de la France, ce n'est pas l'option personnelle du Président de la République. Il n'y a pas de tabou, ni indifférence, ni précipitation mais il ne faut pas se tromper d'interlocuteur; il y a le peuple Polynésien et le droit constitutionnel français a tous les éléments pour traiter la question le moment venu, posée de bonne manière dans un processus. Je pense que le gouvernement et le Président de la République ne seraient pas opposés à aller au fond des choses.
Victorin Lurel a par ailleurs indiqué qu'il n'était pas question de modifier la loi électorale à trois mois des échéances territoriales
mais que le gouvernement veillerait à ce que le système mis en place garantisse la stabilité politique et une représentativité égalitaire hommes / femmes.