Le mouvement des infirmiers libéraux met les services médicaux dans l’embarras

Faute de pouvoir faire appel aux infirmiers, les patients sont obligés d’aller directement à l’hôpital. Au CHPF du Taaone, cela s’est traduit par des occupations de chambre plus longues que prévues. Les soins ne peuvent plus être confiés aux libéraux
Une famille a été particulièrement choquée par le traitement qu’a subi leur père ce week-end. Après plus d’un mois d’hospitalisation, les services médicaux leur ont fait comprendre qu’il était temps de libérer le lit. Pourtant, le vieil homme a besoin d’un suivi, avec trois piqûres d’insuline par jour.

D'après Jean Marie MARTIN, un ami de ce patient, qui est venu voir à midi le médecin qui s'en occupait au 1er étage, la conversation a tourné ainsi : "Tu as fait sortir le malade c'est bien beau mais comment je fais pour ses piqûres, moi !. Alors il me dit: il faut trouver quelqu'un, moi ça fait 5 jours que j'avais prévenu, on a plus de place. Il fallait qu'il sorte. Je réponds: Mais alors vous jetez les malades hors de l'hôpital. S'il n'y avait pas eu la grève c'est pas un problème, l'infirmier vient à la maison faire ses piqûres. Là, qui va les faire ? Moi je ne suis pas médecin, je ne vais pas faire des piqûres comme ça.

Ils avaient besoin de place alors c'était "tu sors et t'en as rien à foutre", l'hôpital n'avait pas à laisser sortir un malade qui a besoin d'un suivi médical, par un infirmier libéral".