La police de Sydney a mis fin à la prise d'otages qui tenait l'Australie en haleine depuis plus de 16h, en pénétrant dans le café où une quinzaine de personnes étaient retenues par un homme armé.
polynesie1ere avec Francetv info et AFP •
La prise d'otages à Sydney (Australie) a pris fin ce lundi 15 décembre. Deux personnes ont été tuées lors de l'assaut donné par la police, dont le preneur d'otages, affirment les chaînes CNN, Sky News ou encore la chaîne locale 9News Australia. Le nombre de blessés s'élèverait à quatre, ont annoncé certains médias locaux. Et, selon le Daily Telegraph, une troisième victime serait à déplorer.
Le preneur d'otages impliqué dans le meurtre de son ex-femme
Le forcené a été identifié. Man Haron Monis, 50 ans, est d'origine iranienne. Il est connu des services de police pour avoir envoyé des lettres d'injures aux familles de soldats tués à l'étranger, et pour être impliqué dans le meurtre de son ex-femme, rapporte le site du quotidien australien The Age (en anglais). La police australienne n'a pas voulu émettre d'hypothèse sur ses motivations.
Pendant la prise d'otages, Man Haron Monis a fait déployer un drapeau noir portant une inscription en arabe, la profession de foi de l'islam qui dit : "Il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah et Mahomet est son prophète." Mais ses motivations demeurent floues.
Depuis septembre, l'Australie a relevé son niveau d'alerte
L'Australie, engagée aux côtés des États-Unis dans la lutte contre l'organisation État islamique (EI), a relevé en septembre son niveau d'alerte face à la menace terroriste représentée notamment par les combattants jihadistes australiens de retour d'Irak et de Syrie. Et fin octobre, elle a durci sa législation antiterroriste en interdisant en particulier tout voyage sans raison valable vers des pays considérés comme des foyers du terrorisme international.
Rapidement après la prise d'otages, le Premier ministre australien Tony Abbott avait convoqué le Comité de sécurité nationale, réunissant les membres de son gouvernement et des conseillers chargés des questions de sécurité. "Nous ne connaissons pas les motivations de l'auteur, nous ne savons pas s'il agit pour des motifs politiques mais de toute évidence, il existe des éléments allant dans ce sens", avait-il déclaré, tout en appelant les Australiens à "vaquer à leurs occupations habituelles".