Chili : Santiago étouffée par la pollution

Rues dégagées, métro et bus bondés, écoles fermées : la capitale chilienne a été placée aujourd’hui en "état d'urgence environnementale" pour la première fois depuis seize ans et en pleine Copa America 2015 de football
La mesure a été motivée par un pic de pollution atmosphérique qui paralyse 40% du parc automobile de Santiago, recouverte d'un épais manteau de smog, et qui connaît un déficit pluviométrique et des températures élevées en ce début d'hiver austral.
             
L'état d'alerte environnementale est la mesure d'alerte la plus élevée prévue par la législation chilienne, lorsque les niveaux de pollution dépassent le niveau 500 de particules fines dites PM 2,5 (dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres).
             
Cet état d'urgence sera en vigueur jusqu'à 21h00, lorsque les autorités décideront d'étendre la mesure exceptionnelle à mardi ou de réduire le niveau d'alerte.
             
Toutefois aucune amélioration n'est attendue dans les trois prochains jours.
             
La mesure, la première de ce genre prise depuis 1999, affecte également 3.000 entreprises et autres sources de contamination de la capitale chilienne, qui compte 6,7 millions d'habitants.
             
Plusieurs écoles privées sont restées fermées et les cours d'éducation physique dans tous les collèges de Santiago ont été supprimés.
             
Les transports en commun, autobus et métro, connaissaient une fréquentation record alors que des voies exclusives de circulation ont été aménagées par les autorités.
             
La situation géographique de la capitale chilienne, encaissée entre les montagnes de la Cordillère des Andes, perturbe le renouvellement de son air.
             
Ces hauts niveaux de pollution surviennent alors que se déroule la Copa America, dont Santiago est la principale ville d'accueil.
              
Aujourd’hui et demain, aucune rencontre n'est prévue, bien que la majeure partie des sélections participant à la compétition soient concentrées dans la capitale chilienne.
             
La Confédération sud-américaine de football (Conmebol) stipule cependant qu'aucune rencontre de la compétition ne peut être suspendue au motif de la pollution.
             
Les matchs de quart de finale de la Copa America reprendront mercredi, avec la rencontre opposant le Chili à l'Uruguay dans le Stade National de Santiago.
             
La ministre de la Santé, Carmen Castillo, a appelé la population à "prendre soin des enfants et des personnes âgées" et a recommandé d'éviter de sortir sauf en cas d'extrême nécessité.
             
Les différents centres de santé de Santiago ont relevé une légère augmentation des consultations en raison de problèmes respiratoires courants en cette époque de l'année, ce qu'a confirmé la ministre, expliquant que la pollution augmente le risque de difficultés respiratoires.
 
Source : AFP