Affaire Dubaquier : des millions de francs blanchis en toute impunité

Le procès de l’affaire dite « Dubaquier » débute mardi pour trois jours. Douze prévenus sont impliqués dans ce dossier où d’importantes sommes d’argent ont transité de comptes en comptes. Selon la loi contre le blanchiment d’argent, ces mouvements auraient dû être signalés.
Les douze prévenus comparaîtront devant le tribunal correctionnel. L’affaire dite « Dubaquier », du nom de son instigatrice présumée, Mercedes Dubaquier, soupçonnée d’être à la tête d’un réseau de trafic d’ice entre la Polynésie française et les Etats-Unis.

Douze prévenus sont impliqués dans ce dossier où d’importantes sommes d’argent ont transité de comptes en comptes. Mais le parquet n’a fait l’objet d’aucun signalement.

Le blanchiment d’argent consiste à cacher l’origine frauduleuse de fonds issus d’une activité criminelle. Pour lutter contre ce délit, les banques doivent déclarer les mouvements suspects à Tracfin un organisme qui lutte contre ces faits.
Pourtant dans l’affaire Dubaquier, plus de 234 millions de francs ont transité sur plusieurs comptes sans qu’aucun signalement n’ait été fait à la justice. Patrice Tépélian, le président du Comité des banques de Polynésie Française,  est perplexe.

Patrice Tépélian


Cette loi contre le blanchiment d’argent sale rend, par exemple, impossible l’achat en espèce, d’une voiture chez un concessionnaire, car il dépasse le seuil de 120 000 francs explique Jean-Pierre Giuly, représentant du syndicat polynésien des concessionnaires automobiles.

Jean-Pierre Giuly


Nous avons voulu vérifier. Une journaliste se fait passer pour une cliente intéressée par un véhicule tout terrain de 7,2 millions de francs.

Ambiance concessionnaire


Avec un simple certificat sur l’honneur notre cliente pourra payer 2 millions en espèce et partir au volant de son 4*4 flambant neuf.
Affaire Dubaquier, de millions de francs blanchis en toute impunité