Les tarifs de la compagnie Air Tahiti passés au crible par une mission d'information de l'Assemblée. Les rapporteures ont formulé 13 recommandations pour améliorer la desserte et faire fléchir les tarifs.
Les conditions tarifaires d'Air Tahiti ont été épluchées par 4 élues de l'assemblée de Polynésie. La mission d’information, qui a coûté 573 000 cfp, portée par Tepuaraurii Teriitahi et la sénatrice Lana Tetuanui, est une première pour ce transporteur aérien en situation de quasi-monopole.
Elle fait suite aux doléances des populations vivant dans les archipels éloignés et les maires. Au total, une soixantaine de personnes ont été auditionnées, dont des dirigeants ou employés de la compagnie locale, qui ont fait preuve de transparence.
Parmi les reproches des voyageurs, des tarifs trop élevés, une qualité de service qui se perd, ou encore des difficultés avec le fret. Sans surprise, ce rapport relève une source de mécontentement des voyageurs. Ils estiment que les tarifs pratiqués par le transporteur aérien sont trop élevés.
Mais comme toute société, Air Tahiti recherche de la rentabilité. 82 % du chiffre d’affaires net annuel provient de son activité de transport aérien régulier. Les tarifs sont classés selon les dessertes.
Il y a la desserte des aérodromes de libre concurrence. Elle regroupe 12 îles de la Polynésie. Les tarifs qui y sont proposés sont homologués, c’est-à-dire qu’un plafond est fixé. En deçà, la compagnie est totalement libre d’appliquer le prix qu’elle souhaite, et par conséquent, ce dernier peut varier en fonction des jours, des saisons ou même des heures.
Et justement, l’une des politiques pointées du doigt par le rapport concerne les offres promotionnelles. Elles sont inégales puisqu’elles s’appliquent uniquement dans cette zone. En d’autres termes, les offres commerciales bénéficient uniquement à certains habitants, en non à l’ensemble des Polynésiens.
Le rapport complet de la mission d’information est téléchargeable sur le site internet : http://www.assemblee.pf/pratique/publications