Un prêtre tué, quatre blessés dont un entre la vie et la mort : c’est le bilan provisoire de l’attaque terroriste d’une église catholique à Saint-Etienne-du-Rouvray.
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Deux hommes sont arrivés dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), une commune populaire de 29.000 habitants située dans l'agglomération de Rouen, à l'heure de la messe matinale, vers 09h30. Ils ont pris en otage cinq personnes qui se trouvaient à l'intérieur, ont tué un prêtre et grièvement blessé une autre personne. Ils se sont "enregistrés" au moment du crime, l'un a fait "un peu comme un sermon autour de l'autel en arabe" avant l'assassinat du prêtre, a témoigné sur RMC Soeur Danielle, une religieuse parvenue à s'enfuir et à donner l'alerte. A leur sortie de l'église, les deux preneurs d'otages se sont retrouvés face à face avec des hommes de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Rouen et ont été tués par les policiers.
Un des deux auteurs était fiché
L'attaque a été perpétrée par deux hommes, munis d'armes blanches, d'"un vieux pistolet inopérant" et d'un "dispositif factice" d'explosifs. Selon une source proche du dossier, ils auraient crié "Allah Akbar" à la sortie de l'édifice. Il s'agit de "deux terroristes se réclamant de Daech" (acronyme du groupe jihadiste Etat islamique), a affirmé le président François Hollande. L'Etat islamique (EI) les a présentés comme deux de ses "soldats". Selon les premiers éléments de l'enquête, un des deux hommes, connu des services antiterroristes, a été formellement identifié comme étant Adel K. Il avait par deux fois, en 2015, tenté de rejoindre la Syrie, une première fois via l'Allemagne, alors qu'il était mineur, avant d'être interpellé. Il était majeur lors de sa seconde tentative de départ, via la Suisse, puis la Turquie où il avait été arrêté. Il avait ensuite été renvoyé en Suisse puis remis à la France. Le jeune homme avait alors été mis en examen et écroué pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, placé en détention provisoire, avant d'être libéré et placé sous bracelet électronique. La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête, confiée à la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Un homme a été placé en garde à vue mardi.
Le prêtre tué était âgé de 85 ans
Le père Jacques Hamel, prêtre auxiliaire de la paroisse de 85 ans, a été égorgé. Selon le site internet du diocèse de Rouen, il était né en 1930 à Darnétal, une commune de Seine-Maritime. Ordonné prêtre en 1958, il avait fêté son jubilé d'or en 2008. Le curé de la paroisse, Auguste Moanda-Phuati, a présenté sur RTL le père Hamel comme un prêtre à la retraite donnant encore "des coups de main". Il "était très bien connu parce que ça fait plusieurs années qu'il est là", a-t-il ajouté. C'est plutôt quelqu'un d'apprécié par les bénévoles, de discret, soucieux, proche de la population, sans aucune volonté d'affichage de sa foi ou de prosélytisme", a décrit à l'AFP Christophe Leroy, délégué départemental du Secours catholique - Caritas France. Une autre personne a été très grièvement blessée.
Les églises prises pour cibles
Les lieux de culte, parmi lesquels les 45.000 églises catholiques en France, figurent parmi les cibles de l'organisation Etat islamique. L'attaque de mardi rappelle le projet d'attentat visant une église catholique de Villejuif (Val-de-Marne), déjoué en avril 2015 et attribué à un étudiant algérien, Sid Ahmed Ghlam, arrêté avant d'avoir pu mettre son projet à exécution. Le Vatican a réagi à l'attaque de mardi en se disant "particulièrement frappé parce que cette violence horrible est intervenue dans une église, un lieu sacré où s'annonce l'amour de Dieu".
Un des deux auteurs était fiché
L'attaque a été perpétrée par deux hommes, munis d'armes blanches, d'"un vieux pistolet inopérant" et d'un "dispositif factice" d'explosifs. Selon une source proche du dossier, ils auraient crié "Allah Akbar" à la sortie de l'édifice. Il s'agit de "deux terroristes se réclamant de Daech" (acronyme du groupe jihadiste Etat islamique), a affirmé le président François Hollande. L'Etat islamique (EI) les a présentés comme deux de ses "soldats". Selon les premiers éléments de l'enquête, un des deux hommes, connu des services antiterroristes, a été formellement identifié comme étant Adel K. Il avait par deux fois, en 2015, tenté de rejoindre la Syrie, une première fois via l'Allemagne, alors qu'il était mineur, avant d'être interpellé. Il était majeur lors de sa seconde tentative de départ, via la Suisse, puis la Turquie où il avait été arrêté. Il avait ensuite été renvoyé en Suisse puis remis à la France. Le jeune homme avait alors été mis en examen et écroué pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, placé en détention provisoire, avant d'être libéré et placé sous bracelet électronique. La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête, confiée à la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Un homme a été placé en garde à vue mardi.
Le prêtre tué était âgé de 85 ans
Le père Jacques Hamel, prêtre auxiliaire de la paroisse de 85 ans, a été égorgé. Selon le site internet du diocèse de Rouen, il était né en 1930 à Darnétal, une commune de Seine-Maritime. Ordonné prêtre en 1958, il avait fêté son jubilé d'or en 2008. Le curé de la paroisse, Auguste Moanda-Phuati, a présenté sur RTL le père Hamel comme un prêtre à la retraite donnant encore "des coups de main". Il "était très bien connu parce que ça fait plusieurs années qu'il est là", a-t-il ajouté. C'est plutôt quelqu'un d'apprécié par les bénévoles, de discret, soucieux, proche de la population, sans aucune volonté d'affichage de sa foi ou de prosélytisme", a décrit à l'AFP Christophe Leroy, délégué départemental du Secours catholique - Caritas France. Une autre personne a été très grièvement blessée.
Les églises prises pour cibles
Les lieux de culte, parmi lesquels les 45.000 églises catholiques en France, figurent parmi les cibles de l'organisation Etat islamique. L'attaque de mardi rappelle le projet d'attentat visant une église catholique de Villejuif (Val-de-Marne), déjoué en avril 2015 et attribué à un étudiant algérien, Sid Ahmed Ghlam, arrêté avant d'avoir pu mettre son projet à exécution. Le Vatican a réagi à l'attaque de mardi en se disant "particulièrement frappé parce que cette violence horrible est intervenue dans une église, un lieu sacré où s'annonce l'amour de Dieu".