Australie : les backpackers exploités dans les fermes

Les backpackers seraient exploités par les fermiers australiens.
Ce sont les conclusions d'une étude de l'Inspection du travail austalienne : deux tiers des jeunes routards qui travaillent dans des fermes affirment être exploités par leurs employeurs.
Ramasser des cerises ou des pommes en Australie pour financier son road trip : nombre de backpackers tentent l'aventure. De jeunes routards européens ou asiatiques pour la plupart, qui peuvent ainsi facilement décrocher un visa vacances-travail. Pendant un an, ils sont autorisés à travailler et à voyager librement.
Sans expérience professionnelle, avec un niveau d'anglais limité, certains jeunes se tournent vers les fermes, qui cherchent toujours de la main d'œuvre. En outre, travailler pendant trois mois à ramasser ou empaqueter des fruits et légumes permet d'obtenir un autre visa d'un an.

Malheureusement, la réalité est toute autre : d'après une étude de l'inspection du travail, ces jeunes routards peinent à être payés correctement. Ils sont soumis à des heures de travail illégales, à des conditions de vie dégradantes et sont payés en-dessous du salaire minimum en vigueur.
Mais la majorité d'entre eux refusent de porter plainte par crainte de ne pas obtenir de second visa - l'employeur doit certifier que le routard a bien travaillé le nombre de jours requis.

Les détenteurs d'un visa vacances-travail peuvent voyager et travailler en Australie pendant un an. S'ils veulent rester une année de plus, ils doivent travailler dans des régions rurales, principalement dans des fermes, pendant trois mois.